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Terrorisme : Alerte rouge à Alger

Une cinquantaine d’éléments est entrée dans la capitale

mardi 9 mars 2004, par Hassiba

Un groupe terroriste composé d’une cinquantaine d’éléments a investi la capitale avec pour mission de perturber les préparatifs du scrutin présidentiel, prévu le 8 avril prochain, en multipliant les attentats, affirme une source proche de la DGSN.

Ils seraient armés jusqu’aux dents et équipés de matériel très sophistiqué. Les spécialistes de la lutte antiterrorisme sont persuadés aujourd’hui que le convoi d’armement du GSPC intercepté par l’armée nationale populaire (ANP), au mois de février dernier aux frontières algéro-maliennes, n’était pas le premier.

Ils pensent que le GSPC a pu, grâce à la rançon payée par
l’Allemagne (5 millions d’euros), acheminer avec succès vers le pays d’autres lots d’armes. Si l’on se réfère aux informations en possession des enquêteurs, les terroristes seraient dotés du même genre d’artillerie saisi par l’ANP lors de cette opération, dont des armes légères et des pistolets mitrailleurs.

L’état-major de l’armée a dit à l’époque dans son communiqué que les armes transportées « étaient à même d’augmenter la capacité de nuisance des terroristes et faire plus de victimes parmi la population algérienne ».
La présence de deux d’entre eux, des kalachnikovs sous le manteau, a été signalée aux environs de l’hôtel El Aurassi, mais aucune arrestation n’a pu être possible jusqu’à présent. Au niveau de la police, c’est
l’alerte rouge.

Des consignes strictes ont été données à tous les éléments : changer les habitudes, ne pas fréquenter les lieux publics en dehors des heures de travail et ne jamais se séparer de son arme. Les éléments de la sûreté nationale ont, en outre, reçu comme consigne de ne pas quitter leurs postes. On redoute des attentats ciblés, mais aussi à la bombe.

Les commissariats auprès desquels nous nous sommes rapprochés ont pratiquement tous reçu les photos des terroristes censés être en mission spéciale à Alger et sa périphérie. La nouveauté est qu’ils sont dispersés et sans profil précis.

Ce qui rend difficile leur localisation. « Ils se déguisent notamment en mendiants à qui on ne résiste pas de donner une pièce de monnaie », commente-t-on à ce niveau. On attribue à ce groupe, qu’on qualifie de très dangereux, les derniers assassinats de policiers et de gendarmes

Nissa H., Le Matin