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Sommet sur le NEPAD la semaine prochaine en Egypte

lundi 11 avril 2005, par Hassiba

Un sommet des présidents membres du comité d’exécution du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) est prévu dans une semaine (les 18 et 19 avril prochains) à Charm El Cheikh en Egypte.

Est attendue, à ce propos, la participation du président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika. Ce sommet autour du NEPAD, plus précisément concernant les mécanismes de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre, verra la participation de nombre de chefs d’Etat africains, notamment ceux promoteurs de ladite initiative, en l’occurrence Bouteflika d’Algérie, Mbeki d’Afrique du Sud, Obasanjo du Nigeria, Wade du Sénégal et Moubarak du pays hôte, l’Egypte, tous mandatés par leurs pairs pour représenter le continent dans ses démarches pour le développement. Les dirigeants d’une quinzaine d’autres pays, représentant les différentes sous-régions du continent, sont également attendus du côté de la station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge.

Entre autres, ceux de Libye, de Tunisie, du Mozambique, d’Angola, d’Ethiopie, du Kenya, du Gabon, du Cameroun, du Ghana, du Mali, etc. Véritable programme d’action de la naissante Union africaine (UA) qui succède à la défunte OUA, le NEPAD, mis sur orbite notamment depuis Lusaka (2001) puis réitéré l’année d’après à Durban, ambitionne de réduire, avec l’aide essentiellement du groupe des pays les plus riches de la planète (G8), l’écart monstre séparant l’Afrique des régions développées dans un monde qui verra sa population se stabiliser autour de neuf milliards d’habitants. Dans le cadre du G8 et de l’OCDE, ainsi que dans le sillage du Projet du Millénaire des Nations unies (ONU), un accueil certes favorable a été réservé au NEPAD mais il reste qu’une démarche plus élaborée et plus rapide est souhaitée par les Africains en vue de voir les engagements pris traduits en actes concrets sur le terrain. Pour cela, la mobilisation des ressources nécessaires, notamment en suppléments financiers, est ardemment attendue au sein de la communauté internationale.

Le prochain sommet du G8, prévu en juillet 2005 à Gleneagles en Ecosse, sous la présidence de la Grande-Bretagne, devra à ce sujet déterminer la célérité avec laquelle sera concrétisé le NEPAD. Ce qui est clair pour le moment, c’est que l’Afrique n’entend pas rester en marge de la mondialisation comme en témoignent ses efforts déployés en vue d’amorcer le développement du continent le plus pauvre de la planète.

Avant le prochain sommet de l’UA en janvier prochain dans la capitale soudanaise (Khartoum), l’escale de ce mois d’avril à Charm El Cheikh constitue d’ores et déjà un défi pour les Africains. Le défi de convaincre de la justesse d’une vision et d’une stratégie ambitieuses tracées par l’UA pour l’UA. La présente réunion sectorielle abritée par Alger concernant l’éducation œuvre, dans son domaine, à faire du NEPAD une action de développement concrète à travers le partenariat international. En somme, une politique africaine visant son propre développement économique et social. Présentement, mais surtout pour le moyen et le long terme. Pour la renaissance de l’Afrique, clament les promoteurs du NEPAD...

Par Younes Hamidouche, latribune-online.com