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Siemens Algérie rassure sur le métro d’Alger

dimanche 30 novembre 2008, par Rédaction

Le directeur de Siemens Algérie a estimé que la réception du métro d’Alger en été 2009 reste possible malgré les retards dans les travaux.

Siemens Algérie et le métro d’Alger.

Bien que prévue pour l’été prochain, la réception du métro d’Alger pourrait bien connaître quelques délais supplémentaires en raison de certaines contraintes d’ordre administratif et décisionnel. C’est ce qu’a fait savoir hier M. Philippe Sauvard, directeur du projet au niveau de Siemens Algérie, l’une des trois sociétés signataires en mars 2006 du contrat système pour la mise en œuvre du projet dans un délai de 3 ans et pour un coût de 380 millions d’euros. Dans une communication présentée à l’occasion des Journées technologiques françaises qui se sont ouvertes au palais des Nations, M. Sauvard a expliqué que « l’avancement des travaux n’est pas distribué de la même manière sur toutes les parties. Il y a [certes] quelques retards sur certains éléments qui ne signifient pas forcément un retard sur la mise en œuvre ». Selon lui, « des difficultés liées à l’importation de matières sensibles en Algérie, une perte de temps conséquente au passage en douane, des problèmes d’autorisation, de mobilisation d’équipe et des modifications de projets demandées par le client ou par le maître d’œuvre », ont été relevés. En fait, « c’est une collection de petites choses mais qui ont [leur] impact sur certaines parties du projet », a-t-il précisé. Néanmoins, la livraison du projet l’été prochain « reste un objectif jouable », a-t-il affirmé, en soulignant qu’ »il y a encore quelques décisions à prendre […] c’est une affaire d’équipe ».

Les retards ne devraient par ailleurs pas entraîner un surcoût, selon M. Sauvard, « ou alors ils auront juste un impact minimal ». Pour rappel, le contrat système a été signé par les compagnies italienne Vinci qui prend en charge la partie génie civil, espagnole CAF pour le matériel roulant et Siemens pour le contrôle commande et la distribution de l’énergie de traction. La part de Siemens dans ce contrat s’élève à 147 millions d’euros, a indiqué M. Sauvard, en précisant que quelque 1 876 personnes travaillent sur ce projet dont 200 expatriés et plus de 1 600 personnes embauchées localement. La communication de M. Sauvard a été faite à l’occasion d’une table ronde organisée sur le thème du « management de projets » au cours de laquelle plusieurs responsables d’entreprises françaises opérant en Algérie se sont succédé pour exposer leur propre expérience et les contraintes rencontrées en la matière. M. Michel Creteur, représentant d’Areva T and D Algérie, a cité des difficultés, en matière d’embauche locale, à trouver des qualifications et des sous-traitants, sans oublier l’aspect sécurité ». De son côté, le directeur général du bureau de conseil en organisation Imagine Partner, M. Yazid Abela, a identifié des contraintes en ce qui concerne la gestion de projets en Algérie, citant entre autres « le réflexe de suivre la ligne hiérarchique qui constitue un problème fondamental, de même que le manque de formation pour la conduite de projets opérationnels et le manque de connaissance de l’environnement algérien ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant