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Routes d’Algérie : comment arrêter l’hécatombe ?

lundi 28 août 2006, par Rédaction

Les routes d’Algérie, connues pour être parmis les plus dangeureuses au monde, continuent de faire beaucoup de victimes selon les chiffres de la DGSN qui fait état d’une hausse de plus de 13% du nombre de tués en un an.

Routes d’Algérie : comment arrêter l’hécatombe ?

Face à cette recrudescence, un officier supérieur de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), qui a requis l’anonymat, a regretté “l’absence d’un fichier national du permis de conduire, de la carte grise, des contraventions. Actuellement, nous ne disposons d’aucun moyen pour contrôler les récidivistes. Prenez le cas d’un automobiliste qui s’est vu retirer son permis de conduire à Alger. Il lui suffit de faire 100 kilomètres pour avoir un nouveau permis”. Et de souligner “l’extrême lourdeur du système judiciaire actuellement en vigueur pour faire appliquer une contravention. C’est tout simplement très compliqué”.

Durant une seule semaine de ce mois d’août, selon un bilan établi par la Gendarmerie nationale, 96 personnes ont trouvé la mort sur les routes d’Algérie, alors que 1 012 autres ont été blessées. Dans ces cas, le caractère dangereux de la conduite des poids lourds a été à l’origine de ces drames. Comme ce fut le cas à Jijel, le 20 août en cours, quand un semi-remorque avait heurté un transporteur de voyageurs. Le 24 de ce même mois, 12 morts ont été enregistrés à Bordj Bou-Arréridj et à Tlemcen. Ici encore, un camion est la cause principale de l’accident.
Cependant, aucune disposition n’est prise contre la conduite dangereuse des poids lourds. “Jusqu’à présent, les camions sont soumis au seul code de la route qui les oblige à emprunter la voie de droite”, explique l’officier supérieur qui regrette le déficit de coordination nationale en matière de prévention routière.

De son côté, Demouch Hamimi, chef au Centre national de la prévention et de la sécurité routière, a expliqué la nette progression des accidents de la route en Algérie en évoquant “le relâchement des automobilistes dans l’application du nouveau code de la route en vigueur depuis le 1er mars 2005”. “Nous avons constaté une diminution du nombre d’accidents car les automobilistes avaient accordé un réel intérêt à cette loi. Cela a bien fonctionné durant le 1er semestre 2005. Mais depuis, il y a eu un relâchement et le nombre de morts a connu une évolution en 2006. Les causes restent extrêmement difficiles à cerner.” Ce même responsable a annoncé la tenue imminente d’une réunion regroupant les services de la police, ceux de la gendarmerie et du ministère des Transports pour tenter de donner un coup de frein à ce phénomène qui continue de classer l’Algérie parmi les premiers pays où l’on compte des milliers de morts par an sur la route.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après Liberté