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Réhabilitation du vieux bâti en Algérie

lundi 3 avril 2006, par Rédaction

La politique de réhabilitation du vieux bâti en Algérie consacre la priorité aux « bâtiments stratégiques », une mission confiée aux spécialistes et aux professionnels du secteur de l’habitat, de l’urbanisme et du génie parasismique.

Les spécialistes ne cessent, notamment depuis le séisme dévastateur du 21 mai 2003, de sensibiliser les pouvoirs publics sur l’état de certaines constructions, que ce soit le vieux bâti ou les nouvelles constructions. Encore une fois, les professionnels tirent la sonnette d’alarme et appellent les pouvoirs publics à faire plus d’efforts en écoutant davantage les spécialistes et en intégrant le citoyen dans la politique de prévention contre les risques majeurs.

Lors du Forum d’El Moudjahid sur le thème de l’aménagement du territoire et l’urbanisme, le président du Collège national des architectes algérien, Boudaoud, a affirmé que de nombreuses cités ont été conçues sans permis de construire, d’autres sont allés plus loin, affirmant que « tout a été fait dans la précipitation sans prendre en compte les aléas sismiques et les risques de catastrophes majeures qui menacent sérieusement le nord du pays et plus spécialement le littoral ». Parler d’un plan d’aménagement du territoire et de l’urbanisme et de son application est une immense tâche qui appelle à une application rigoureuse des textes de loi en Algérie.

Les intervenants ont également évoqué le problème du PDAU et du POS qui devrait se faire sur la base d’un travail commun. « Nous n’avons jamais vu des communes travaillant ensemble pour l’élaboration des POS », constatent des ingénieurs et des architectes. Concernant les risques sismiques, des spécialistes du GRAAG soulignent que le nord de l’Algérie a été le théâtre de nombreux séismes et il le restera toujours. Les mêmes intervenants, qui rappellent que le risque sismique persistera toujours, recommandent un redéploiement vers le Sud.

La réhabilitation du vieux bâti dans son ensemble demande beaucoup de moyens et de temps », a-t-il argumenté. Et d’ajouter que « seuls les bâtiments stratégiques seront réhabilités ». Et le même représentant du ministère d’expliquer ce choix par le fait que « le personnel de ces structures sera amené demain à porter des secours à la population en cas de catastrophe ». « Le vieux bâti pourrait être réhabilité avec des moyens simples de confortement, mais ils ne sera jamais reconstruit selon des normes parasismiques.

Synthèse de Rayane
D’après le Quotidien d’Oran