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Quelle place pour l’université en Algérie ?

samedi 2 décembre 2006, par Kahina

Les gouvernements qui se sont succédés en Algérie ont été incapables de réformer l’université et de lui donner les moyens nécessaires pour sa modernisation. Abdelaziz Abdelkhadem, lui, promet que cette fois, la situation de l’université algérienne changera. Mais dans quel sens ?

L’université de USTHB Algérie

Il s’agit notamment des aspects social et pédagogique », a précisé le chef du gouvernement, lors du 8ème congrès national de l’Union générale des étudiants libres (UGEL), jeudi à l’Université des sciences et des technologies Houari Boumediene (USTHB). Ces efforts permettront de faire, de l’université algérienne, « un lieu de rayonnement accomplissant sa noble mission au service de la société », a poursuivi l’invité d’honneur de l’UGEL. Et Belkhadem de tirer fierté des chiffres de l’université en Algérie : un million d’étudiants, 61 établissements répartis à travers 41 wilayas, plus de la moitié des étudiants sont hébergés, 3/4 des étudiants bénéficient d’une bourse accordée par l’Etat, entre autres. « Ces chiffres impressionnants n’existent dans aucun pays arabe, musulman ou occidental », a ajouté le chef du gouvernement.

Pour montrer qu’il n’est pas venu à ce congrès avec un discours glorificateur à l’égard de l’université algérienne et de l’Etat qui l’a financée, Belkhadem a tenu, aussi, à émettre quelques critiques. Ainsi, il affirmera que « le développement rapide du système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie a provoqué une série de déséquilibres » qui ont touché les branches de la formation et leur cohésion avec le marché du travail. Il a expliqué ces déséquilibres par « la forte pression due au nombre élevé des étudiants ». « Cette pression, a-t-il souligné, place l’université devant un enjeu stratégique, à savoir relever les défis majeurs que connaît le développement sans précédent des sciences et des technologies et l’apparition de la mondialisation de l’économie et la révolution, en cours, dans le domaine de l’information et de la communication ».

Belkhadem faisait-il peut être allusion au nouveau système dans lequel a basculé, depuis 2 ans, l’université algérienne, à savoir le LMD (Licence-Master-Doctorat). A ce sujet justement, le secrétaire général de l’UGEL, Mohamed Nabil Yahiaoui, a affirmé que son organisation « ignore les perspectives » de cette réforme (le parcours LMD), appelant le ministère à fournir davantage d’éclaircissements, notamment en ce qui concerne le Diplôme d’études supérieures (DES) « non reconnu par la fonction publique ». Par ailleurs, le chef du gouvernement a rappelé les dispositions prévues par le président de la République, dans le cadre du plan stratégique devant s’étendre jusqu’en 2009, au profit de l’université algérienne, par « le renforcement des structures d’enseignement et des infrastructures d’hébergement, la création d’espaces favorisant la qualité de la formation et des lieux de rencontre de la communauté universitaire ».

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran