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Promotion de l’emploi en Algérie : l’AGEA s’exprime

mardi 18 avril 2006, par Rédaction

Le projet de loi pour la promotion de l’emploi en Algérie que prépare le gouvernement a été jugé inutile par l’Association Générale des Entrepreneurs Algériens (AGEA), qui appelle à son abandon.

L’AGEA se dit favorable à la modernisation de l’institution de la sécurité sociale en Algérie.

Dans un communiqué rendu public hier, l’AGEA a, en effet, estimé que le projet de loi tel que proposé par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale « n’est qu’une construction de phrases inutiles ». Le texte de loi, ajoute le communiqué, qu’on présente comme une « contribution à la réalisation des objectifs du programme 2005-2009, ne propose pourtant aucune solution durable à un phénomène de société qui risque de produire l’effet de sablier, s’il est traité à la légère ».

En insistant sur un abattement avantageux de la quote-part des cotisations patronales sur une période définie et déterminée de trois années, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale « cache mal cette ardeur malintentionnée de porter un coup fatal à l’économie nationale... », indique-t-on de même source. L’Association Générale des Entrepreneurs Algériens précise, par ailleurs, qu’après nombreuses lectures de ce texte de loi, « il nous est permis de l’interpréter comme un chapelet de contradictions et de non-dits qui projette l’étranglement sinon la disparition pure et simple de la Caisse de sécurité sociale (...) avec comme arrière-pensée sa substitution par une Caisse de sécurité patronale ».

« Nous sommes étonnés, poursuit le communiqué, que le ministère du Travail, s’embourbe dans la désillusion de promouvoir l’emploi en puisant des fonds de la sécurité sociale ». Une démarche qui s’articule en sens inverse de la mission de ce département qui, rappelle l’AGEA, consiste à promouvoir l’activité salariale en incitant, « par une surveillance rigoureuse et efficace l’élite patronale à consolider le financement de la sécurité sociale et non l’inverse ». Cela s’appelle, indique la même source, « une tentative de détournement de biens sociaux », aux profits « d’employeurs » qui ont, à maintes reprises, exprimé leurs préoccupations de diminuer les charges sociales.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran