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Pourquoi l’Algérie doit diversifier son économie

lundi 9 juin 2008, par Rédaction

L’Algérie devrait diversifier son économie et ses sources de revenus pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures selon Salah Mouhoubi.

L’économie en Algérie.

A l’occasion des 4èmes journées parlementaires sur la défense nationale, organisées par le Conseil de la Nation, le Dr Salah Mouhoubi a affirmé que « l’Algérie n’a pas réussi à construire une économie puissante et diversifiée. Elle a accepté la fatalité de devenir un pays rentier, et a perdu sa vocation traditionnelle d’exportatrice. Elle a renoncé à défendre ses parts de marché dans le monde pour ses produits agricoles par exemple ». Il poursuit en déclarant que « malgré des discours lénifiants, l’Algérie est, en fait, en dehors de la mondialisation ». Le conférencier s’appuie sur la structure du PIB, des échanges extérieurs et du budget de l’Etat pour conforter ses propos. « On constate le poids prépondérant du secteur des hydrocarbures, on est passé de 33,89% du PIB en 2001 à 45,15% en 2005, soit une progression de près de 12 points mais on a tout de même enregistré, pour la même période, une régression de 11 points en valeur, pour les autres secteurs », a-t-il souligné en ajoutant que « tous les secteurs productifs en valeur relative, notamment ceux de l’agriculture et les industries manufacturières, ont perdu deux points de l’année 2001 à 2005 ».

Il poursuit pour dire que l’Algérie progresse en valeur absolue grâce à la rente pétrolière. Cette pétrolisation excessive a contraint le pays, selon le conférencier, à être dépendant de l’extérieur pour se nourrir, pour se soigner et pour faire fonctionner son économie. L’expert a aussi mis en évidence la possibilité des chocs pétroliers à l’avenir, des chocs déjà connus par le passé. « Il ne faut pas oublier que les crises sont répétitives », a-t-il averti. Est-ce que ces vulnérabilités sont insurmontables ? Sûrement pas, répond Salah Mouhoubi en réclamant, tout d’abord, une révision complète de la politique agricole de notre pays. Il plaide pour la promotion du tourisme, en imitant tout simplement l’exemple de nos voisins, le développement du tissu industriel en se mettant au diapason des mutations internes et externes. « L’Algérie doit se débarrasser de sa frilosité pour s’engager dans les compétitions internationales, elle doit apprendre à se battre pour prendre des parts de marchés étrangers », recommande-t-il. L’expert Ait Amara a préconisé des investissements dans des petites actions pour l’agriculture qui sont souvent rentables au lieu de mettre notre argent dans des banques étrangères. « Nous avons devant nous le modèle tunisien, nous n’avons qu’à le suivre », a-t-il conclu.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran