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Pour le développement de l’endocrinologie en Algérie

vendredi 11 janvier 2008, par Ahlem

Le développement de l’endocrinologie en Algérie passe par un soutien fort du gouvernement selon les spécialistes de la science qui étudie les hormones.

Un laboratoire d’endocrinologie en Algérie.

Le professeur Mourad Semrouni, chef de service au CPMC qui a mis en exergue l’importance de l’endocrinologie spécialité « qui touche un large faisceau de maladies », a déploré l’insuffisance de moyens et de médicaments pour traiter efficacement les malades. Et ce bien que « la formation scientifique dispensée dans les facultés de médecine en Algérie soit d’excellent niveau », a-t-il indiqué. « Outre les moyens d’exploration, nous manquons également de médicaments et de réactifs, ce qui nous empêche d’être compétitifs au plan international », a-t-il estimé, rappelant que cette spécialité, qui touche au métabolisme humain, fait appel à des explorations très fines pour la détection de maladies et éventuellement des cancers. La disponibilité de moyens sophistiqués a permis à des praticiens du CPMC d’opérer, à temps, plusieurs enfants de deux familles, souffrant de cancers de la thyroïde dus à une mutation génétique. Grâce au dépistage précoce, ces praticiens ont détecté un dysfonctionnement de la thyroïde chez les autres membres de la famille et procédé à des interventions, à titre préventif avant l’évolution de la dysthyroïdie en cancer.

Le Pr Semrouni a, dans ce cadre, appelé les pouvoirs publics à soutenir les efforts des praticiens dans leur volonté de prévenir l’apparition de maladies lourdes en Algérie en mettant en place une mise à niveau des plateaux techniques des services d’endocrinologie et l’approvisionnement régulier en médicaments. Outre les complications de la thyroïde et du diabète, le Congrès a axé ses travaux sur le syndrome de Cushing, une pathologie, selon les participants, connue pour être « difficile à diagnostiquer d’abord, à traiter ensuite et à suivre après le traitement ». La prise en charge du syndrome est doublement difficile vu le retard dans le diagnostic, les coûts exorbitants des explorations et le manque de structures spécialisées notamment en radiothérapie et en chirurgie hypophysaire. Les symptômes cliniques se résument en la prise de poids (au niveau du tronc), avec des membres inférieurs maigres, un faciès lunaire, des vergetures rouges au ventre et une tension artérielle élevée. Cette maladie rare touche indifféremment les hommes et les femmes et exceptionnellement les enfants. « En 10 ans d’exercice à l’hôpital, nous n’avons traité que quelques cas », ont affirmé des spécialistes du service d’endocrinologie du CHU de Bab El-Oued.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir