Pour des statistiques plus fiables en Algérie

Critiqué de toute part, l’Office national des statistiques (ONS), principal fournisseur de données statistiques en Algérie, entame sa mue. Il trace une nouvelle feuille de route à l’horizon 2015, avec comme objectif de donner un nouvel élan à sa mission se basant sur d’une nouvelle stratégie de la statistique. L‘annonce a été faite la semaine dernière par Mohammed Boumati, directeur général de l’ONS, lors d’une conférence de presse animée en compagnie d’autres responsables de l’office. L’Etat vise à travers cette mutation atteindre une cohérence et une coordination dans les données publiées, soulignera Souaber Hassen, directeur de la population et de l’emploi au sein de l’ONS. Pour M. Boumati, l’ONS doit être crédible, car il est redevable devant les organisations internationales à l’exemple des Nations unies et du FMI, etc. Pour lever toute équivoque sur cette question, le conférencier fait savoir dans ce contexte que le Conseil national des statistiques fraîchement installé sera obligé de soumettre toute enquête faite à une commission de normalisation des méthodes. Cela évitera de tomber dans la controverse des chiffres.

L’orateur indiquera aussi que quatre commissions seront installées au sein du conseil précité pour justement établir cette coordination intersectorielle. La nouvelle dynamique voulue par l’ONS vise en premier lieu l’établissement d’une coordination entre l’ensemble des producteurs de l’information statistique en Algérie, notamment celles des administrations publiques. M. Boumati reconnaît qu’il n’existe aucune cohérence entre les travaux des départements ministériels. Ce qui les oblige à identifier d’abord les contraintes en faisant un diagnostic complet de la situation et proposer ensuite des solutions à moyen et long terme. L’objectif étant d’adopter une nouvelle stratégie pour l’office. Pour ce faire, le DG de l’office, estime qu’il est important d’exploiter les informations de l’activité administrative. Il dira que la tendance actuelle indique que plus de 60% de la production des informations statistiques proviennent de source administrative. Cela évitera de recourir aux enquêtes très coûteuses. “ Il faut obliger les administrations à normaliser les données, dans l’objectif d’éclairer au mieux les pouvoirs publics et les décideurs quant aux actions à entreprendre dans le cadre du développement national” préconise-t-il, en annonçant qu’il sera question d’aller vers plus de qualité et de fiabilité.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté