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Point de Presse de Yazid Zerhouni

samedi 10 avril 2004, par Hassiba

Yazid Zerhouni a expliqué l’importance du taux d’abstention par la suppression des bureaux spéciaux et de 6 000 bureaux itinérants.

Abdelaziz Bouteflika est réélu président de la République algérienne à 83,49% des suffrages exprimés. Il a récolté près de 8,5 millions de voix des électeurs sur un total de 10,167 millions de votants. Il est ainsi loin devant son ex-Chef de gouvernement Ali Benflis, qui arrive second avec 7,93% des votes validés (un peu plus de 800 000 voix).
Le président d’El-Islah, Abdallah Djaballah, occupe la troisième place avec 492 015 voix à son bénéfice (un taux de 4,84%). Il est talonné par le président du RCD, Saïd Sadi, qui a eu les faveurs de 1,93% des votants, soit 196 434 voix. Environ 118 300 bulletins à l’effigie de Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs, sont sortis des urnes (1,16%).
Ce qui la met en cinquième position dans le classement des candidats. La dernière place revient à Fawzi Rebaïne, secrétaire général de Ahd 54.

Celui qu’on n’attendait pas du tout dans la bataille électorale a obtenu 65 073 voix des électeurs (0,64% des votes exprimés), c’est-à-dire moins que le minimum des 75 000 signatures exigées comme condition d’éligibilité.
Avant d’annoncer ces résultats surprenants (nul ne pouvait prévoir une victoire d’une telle ampleur du chef de l’État en fin de mandat), le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine yazid Zerhouni s’est longuement étalé sur les signes qui montraient, bien avant le jour du scrutin, l’audience de chaque candidat. “Ces résultats ne sont, en fait, que la confirmation de ce qui a été observé à l’occasion de plusieurs expressions de l’opinion publique dans un certain nombre de circonstances ayant précédé l’élection”, a-t-il soutenu. Il a rappelé que lors du vote des grands électeurs pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation (en décembre 2003), les partis de l’alliance présidentielle (RND, MSP et mouvement de redressement) ont raflé la majorité des 48 sièges à pourvoir. “Les partisans de Ali Benflis n’ont gagné que neuf sièges”, a précisé le ministre de l’Intérieur.

Il a ajouté que la candidature d’Abdelaziz Bouteflika a été parrainée par 1,8 million de citoyens, tandis que son principal adversaire, Ali Benflis, a obtenu quelque 200 000 souscriptions. “Abdelaziz Bouteflika a rassemblé 1,5 million de personnes sur les deux millions qui ont assisté aux meetings animés par les six candidats”. Yazid Nourredine Zerhouni a réfuté, après cette entrée en la matière, toute référence à la fraude, du moment que des représentants des candidats et des observateurs étrangers ont eu la latitude de surveiller le déroulement du scrutin de l’ouverture des bureaux de vote à la clôture de l’opération de dépouillement. “Ceux qui ont des doutes n’ont qu’à faire des recours auprès du Conseil constitutionnel qui tranchera”, a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Intérieur a expliqué, par ailleurs, le taux d’abstention assez élevé (41,99 à l’échelle nationale) par la réduction des bureaux itinérants d’un peu plus de 6 000 à 452 et surtout la suppression des bureaux spéciaux en vertu des nouvelles dispositions de la loi électorale.
Les corps constitués, estimés à environ 800 000 électeurs, n’ont plus le droit de voter dans les casernes, mais dans leurs circonscriptions d’origine par le biais d’une procuration.

Selon le membre du gouvernement, le nombre de procurations enregistré dans l’ensemble des communes, n’a pas dépassé le seuil des 200 000.

Il a indiqué aussi que l’empêchement du vote dans quelques localités de la Kabylie a privé 150 000 électeurs à Béjaïa, 80 000 à Tizi Ouzou et 10 000 à Bouira “de leur droit d’exprimer leur choix électoral”.

S. H., Liberté