Oliver Twist

Oliver Twist, interprété par le remarquable Barney Clark, est un jeune orphelin âgé d’une dizaine d’années. Il survit tant bien que mal, mais surtout mal, dans un orphelinat anglais du XIXe siècle. Désireuse de se débarrasser de lui, l’institution l’envoie dans une entreprise de pompes funèbres, où il n’est guère mieux traité. Jusqu’au jour où une raclée non méritée le pousse à s’enfuir à Londres, avec un simple baluchon sur l’épaule.

Dans la capitale britannique, il est recueilli par une bande de jeunes pickpockets rusés et habiles qui travaillent pour Fagin, vieil homme cupide mais paternaliste joué par le méconnaissable Ben Kingsley, et pour le cruel Bill Sykes (Jamie Foreman), dont la jeune compagne Nancy (Leanne Rowe), partagée entre sa fidélité pour une crapule et son bon coeur, offre un des personnages les plus émouvants du film.

Dans cet environnement, Oliver Twist apprend l’art de dérober portefeuilles et foulards sans se faire pincer. Lâché trop tôt dans les rues de Londres, il est arrêté pour une tentative de vol qu’il n’a pas commise contre M. Brownlow, incarné par Edward Hardwicke (Watson dans la série télévisée "Sherlock Holmes"). Le vieil homme, qui voit en lui un garçon d’une grande bonté, décide de le prendre sous son aile et de lui offrir une vie meilleure.
Mais les truands veulent remettre la main sur lui par crainte qu’il ne les trahisse. Il en découlera certaines des scènes les plus tragiques du film, au cours desquelles le jeune Oliver aura enfin l’opportunité de sortir de la misère...

Loin des bons sentiments de certains films pour enfants, même si le personnage principal peut parfois paraître d’une naïveté incroyable, "Oliver Twist" est un excellent divertissement, plein de rebondissements, dans lequel le spectateur passe du rire aux larmes. Le tout réalisé dans une grande sobriété, avec des décors somptueux, et porté par d’excellents acteurs comme Ben Kingsley ("Gandhi", "La Liste de Schindler") ou l’impressionnant Barney Clark.
Quant au côté sombre de l’histoire, qui pourrait effrayer les plus petits, Roman Polanski s’est refusé à l’édulcorer.

Synthèse de Céline
D’après AP