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Obésité infantile : la publicité épinglée

mercredi 27 septembre 2006, par Souad

La publicité télévisée contribuerait au phénomène de l’obésité infantile, tant son influence est grande sur le comportement alimentaire des enfants, selon une étude de UFC-Que Choisir réalisée en France.

Obésité infantile : la publicité épinglée

Après avoir regardé durant deux semaines les écrans publicitaires des émissions enfantines de quatre chaînes nationales (TF1, France 3, France 5, M6) et de Canal J, l’UFC-Que Choisir a relevé que, sur un total de 723 spots diffusés, 217 concernaient des produits alimentaires destinés aux enfants. Autre constat inquiétant : 89% de ces spots représentaient des produits très sucrés ou gras : confiseries, viennoiseries, céréales, laitages, boissons gazeuses, etc.

Le verdict de l’association est sans appel : "en concentrant sa puissance de feu publicitaire destinée aux enfants sur des produits manifestement déséquilibrés, l’industrie agroalimentaire participe ainsi à l’augmentation alarmante de l’obésité infantile".
L’UFC-Que Choisir exige par conséquent "l’interdiction des publicités pour les produits alimentaires trop riches en graisses, sucre ou sel pendant les programmes pour enfants".

A l’appui de cet appel, auquel s’associent les grandes associations de consommateurs européennes (Which en Grande-Bretagne, Consumentenbond aux Pays-Bas, Altroconsumo en Italie), elle rappelle que 14 millions d’enfants européens sont actuellement en surpoids et que plus de trois millions sont obèses. "En France, le nombre de personnes obèses ou en surpoids augmente de 5,7% chaque année", souligne l’UFC-Que Choisir. "A ce rythme, l’ampleur de la pandémie sera dans 20 ans équivalente à celle qu’elle est aujourd’hui aux Etats-Unis, où 66% des personnes sont en surpoids ou obèses."

Dans un deuxième volet, cette étude menée auprès de 352 familles, soit 704 personnes, fait apparaître qu’entre les repas, 60% des enfants sollicitent viennoiseries, confiseries, gâteaux gras ou sucrés. Au petit-déjeuner, 64% réclament des céréales très sucrées, des viennoiseries, gâteaux ou confiseries, "produits qui font l’objet de l’investissement publicitaire le plus massif".
Les enquêteurs de l’association ont également observé que les enfants très exposés à la télévision et, par voie de conséquence, aux publicités alimentaires, soit 30% de l’échantillon, "ont dans leurs placards et leurs réfrigérateurs une proportion plus forte encore de produits de marques trop gras et sucrés destinés au petit-déjeuner et aux en-cas".

Synthèse de Souad
D’après AP