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Mohamed Iguerbouchène

vendredi 23 novembre 2007, par Rédaction

La vie et l’œuvre du musicien algérien Mohamed Iguerbouchène ont été abordé par Rachid Mokhtari à Tizi Ouzou.

Mohamed Iguerbouchène célébré à la maison de la culture de Tizi Ouzou.

Selon le conférencier, le mérite du musicologue Mohamed Iguerbouchène, décédé le 21 août 1966 à l’âge de 59 ans, ne réside pas seulement dans la création de nombreuses partitions musicales universelles, mais aussi dans le fait d’avoir réussi à faire sortir du ghetto folklorique la musique et la chanson algériennes pour leur donner un cachet universel en introduisant des notes musicales universelles. Rachid Mokhtari a souligné que trois hommes, à savoir feu Mohamed Iguerbouchène, Hadj M’hamed El- Anka et Mohamed Missoum, chacun dans son domaine, ont innové pour rehausser la musique algérienne. Hadj M’hamed El-Anka, précise le journaliste et chercheur, a réussi son coup d’éclat en apportant un genre musical nouveau pour l’Algérie à savoir le chaâbi ; ce qui n’était pas du tout facile lorsqu’on sait qu’à l’époque, le style égyptien était la grande référence de la musique arabe avec notamment son symbole Mohamed Abdelwahab.

Mohamed Missoum, quant à lui, en sa qualité de chef d’orchestre et d’arrangeur de musique, a réussi à introduire de nouveaux instruments de musique et de nouvelles notes musicales dans la composition de la musique algérienne imprégnée jusque-là de l’oralité. En ce qui le concerne, Mohamed Iguerbouchène a axé son travail et sa recherche dans le domaine musical sur la création surtout dans le contexte écrit, c’est-à-dire l’écriture de la musique. Ensuite, Rachid Mokhtari a déploré la triste réalité algérienne qui est toujours présente de nos jours, à savoir l’ignorance presque totale de l’écriture musicale. En définitive, l’initiative première à cet effet est du ressort exclusif des connaisseurs de musique. Un tel projet ne relève pas de l’impossible à en croire la curiosité intellectuelle manifestée par le public à la conférence de Rachid Moktari à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant