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Miami Vice de Michael Mann

lundi 14 août 2006, par Kahina

Réalisateur de Miami Vice, Michael Mann a misé gros sur l’adaptation cinématographique de la série culte dont il était le producteur exécutif, avec un budget estimé à 135 millions de dollars.

Miami Vice de Michael Mann.

"Miami Vice" est un film d’action sombre, violent, passionnel, de plus de deux heures, à la réalisation remarquable qui tranche avec les habituelles adaptations cinématographiques, ces dernières années, des succès des feuilletons télé de la fin du 20e siècle. Colin Farrell et Jamie Foxx reprennent les rôles des inspecteurs Sonny Crockett et Ricardo Tubbs, jadis tenus par Don Johnson et Philip Michael Thomas. A ce duo de choc vient se joindre l’une des stars du cinéma chinois, la sublime Gong Li.

Quand deux agents fédéraux et la famille d’un indic sont sauvagement assassinés, Crockett et Tubbs se chargent de l’enquête et ne tardent pas à découvrir la responsabilité d’une organisation d’extrême droite, la Fraternité Aryenne. Ce groupe est lié à un réseau international de trafiquants de drogue dont les chefs sont en Colombie, protégés par une milice paramilitaire et des moyens logistiques perfectionnés. Pour remonter aux assassins et éventuellement démanteler ce réseau, Crockett et Tubbs sont chargés d’infiltrer l’organisation : ils se font passer pour des trafiquants potentiels, proposant leurs services pour convoyer de la drogue d’Amérique latine vers les Etats-Unis, via Miami.

Après plusieurs contacts, ils se retrouvent à la frontière entre Brésil, Paraguay et Argentine et sont mis à l’épreuve par les dirigeants du réseau, notamment un dénommé Yero, qui est l’un des adjoints du big boss (un certain Archangel Jesus de Montoya) et que l’on surnomme "Cochi Loco" (cochon fou). Celui-ci est très nerveux et n’a pas confiance en ces deux Américains. Se doute-t-il de quelque chose ? C’est Isabella (Gong Li), la maîtresse de Montoya et responsable financière du réseau, qui le calme et suggère de faire confiance aux deux novices. C’est elle qui, en pleine nuit, dans un luxueux 4x4, les conduit au grand chef, qui décide de les tester. Entre elle et Crockett, un échange de regards va plus loin que les simples relations d’affaires.

Les T-shirts pastels, les costumes en lin clair, la musique entraînante ou l’humour de la série télé : tout cela a disparu dans un film où l’atmosphère sombre, la violence, le sexe et les dialogues dépassent les normes autorisées dans les années 80 pour le petit écran.
"Qui a envie de voir un autre remake d’un feuilleton télé qui avait ses limites ? Petit écran, pas de sexualité, pas de dialogues offensants, pas de violence, et toutes ces sortes de censure. Qui voulait vraiment voir ça ? Ce n’est pas cela que j’ai voulu faire", explique Michael Mann, qui était producteur exécutif de la série télévisée.
Perfectionniste, il a donc fait de "Miami Vice" un film très personnel, filmé en caméra DV numérique et plans rapprochés qui donnent notamment d’étonnantes scènes nocturnes (comme dans son précédent film, "Collatéral", avec Tom Cruise), mais permettent aussi au spectateur, dit-il, "de sentir le reflet du soleil sur l’eau et sur les visages, de savourer cet air chaud, gorgé de lumière".

Synthèse de Kahina
D’après AP