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Maroc : le déficit commercial s’aggrave

samedi 8 avril 2006, par Rédaction

Le Maroc enregistre une hausse de plus de 5% de son déficit commercial en raison d’une hausse de 23% de la facture pétrolière.

Le coût de la vie au Maroc a augmenté en raison de la baisse de la production céréalière et la hausse de la facture pétrolière.

Cette basse conjoncture économique qui prévaut au Maroc ne va pas sans attiser les tensions sociales. Selon l’Office marocain des changes, repris par l’APS, le déficit commercial du Maroc s’est aggravé à plus de 15,4%, des suites de la hausse de 30,8% de la facture pétrolière de ce pays au mois de février dernier. Les achats du Maroc en pétrole brut, précise ainsi la même source, ont augmenté de 684,3 millions de dirhams (1 euro = 10,9 dh) à 2,90 milliards de dirhams contre 2,20 MDS de dirhams une année auparavant. Globalement, les importations de produits énergétiques sont restées en hausse à 5,41 MDS de dirhams en février 2006 contre 4,19 MDS de dirhams une année auparavant, soit une hausse de 29%.

Les importations globales ont enregistré une hausse de 10,8% à plus de 27,33 milliards de dirhams durant cette période contre 24,68 milliards de dirhams en février 2005, alors que les exportations n’ont enregistré qu’une hausse modeste de 7,3% à 15,24 milliards de dirhams contre 14,20 MDS de dirhams une année auparavant. Au mois de janvier dernier, rappelle-t-on, le déficit commercial du Maroc était de 5,5%, également plombé par la hausse des achats pétroliers qui ont représenté 23,8% du total des importations durant cette période.

Le déficit commercial ne cessant ainsi de s’aggraver, le Maroc se voit actuellement en proie à de vives tensions sociales. Lundi, rapporte l’APS, plusieurs organisations politiques, syndicales et de la société civile marocaine ont protesté contre les hausses successives des prix des produits de large consommation depuis le début de l’année et lancé un appel pour le recueil d’un million de signatures pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat. Au mois de février 2006, le gouvernement marocain avait revu à la hausse les prix des carburants, ce qui a provoqué « une succession de hausses des prix des produits de large consommation et des services », soulignent ces organisations.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après El Watan