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Maroc - Algérie : Renforcer les échanges

mercredi 27 avril 2005, par nassim

Le Pdt de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie du Maroc, Abdelhakim Kemmou a affirmé que les hommes d’affaires marocains qui se sont déplacés en Algérie pour le 2e forum ont concrétisé plusieurs projets qu’il s’agisse de commandes d’intentions de partenariat ou d’échanges commerciaux.

Dressant pour Map-Alger un bilan,

Maroc - Algérie : Pour le renforcement des échanges commerciaux.

Abdelhakim Kemmou a estimé que la fermeture des frontières ne constituait pas pour le moment un obstacle majeur au développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Les frontières vont finir par s’ouvrir un jour, a-t-il souligné, en estimant que l’objectif actuellement des hommes d’affaires des deux pays et de créer un marché entre le Maroc et l’Algérie. Les grands projets, comme la création d’un marché économique entre les deux pays, se préparent, selon lui, sur le long terme. Mais, rien n’empêche, selon lui, les opérateurs marocains d’exporter vers l’Algérie, par voie maritime, à partir de Casablanca.

Les rencontres entre les deux hommes d’affaires des deux pays, pour la deuxième fois en deux mois, a-t-il estimé, sont prometteuses, soulignant que la mission marocaine a été une totale réussite. Dans un mois, les hommes d’affaires se retrouveront à nouveau, à l’occasion de la foire d’Alger, qui est prévue en juin prochain, selon lui. "Le problème des frontières va se régler de lui-même", a-t-il estimé.

Toutefois, M. Kemmou soulève le problème concernant l’application de conventions économiques et commerciales signées par les deux pays, un problème soulevé la veille avec le ministre algérien du Commerce, Noureddine Boukrouh. Il s’agit de certains avantages accordés aux exportateurs, dans le cadre des échanges commerciaux.

Si l’objectif pour Abdelhakim Kemmou est de porter le volume des échanges entre les deux pays, actuellement de 387 millions de dollars US (2004), à un milliard de dollars, à la fin de cette année, certains hommes d’affaires, impliqués dans des négociations avec leurs partenaires algériens, tablent même sur un plafond de deux milliards de dollars, pourvu que certaines conditions soient réunies. La proximité, la langue et les traditions communes militent en faveur du développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, selon Abdelhakim Kemmou. Casablanca, a-t-il estimé, se trouve à moins de deux heures de vol d’Alger.

Oran, deuxième étape

La chambre de commerce mixte devrait se charger, entre autres, de la coordination des opérations des exportations entre les différents opérateurs marocains, devant emprunter dans un premier temps la voie maritime. Les deux pays, a-t-il ajouté, sont également appelés à lutter contre la contrebande pour favoriser et encourager les échanges bilatéraux.

Les Marocains devraient acheter plusieurs produits à l’Algérie, notamment des produits chimiques destinés à l’industrie marocaine, et exporter vers l’Algérie des produits agricoles et textiles. Les Marocains se proposent pour prendre en charge des programmes de logements, y compris des programmes anti-sismiques préfabriqués, la construction d’édifices publics, des programmes touristiques.

Un groupe touristique privé marocain est en discussion avec des Algériens pour la réalisation d’un complexe touristique de haut standing dans la capitale algérienne, alors que plusieurs autres négocient des accords de partenariat en matière de pêche. La mission économique et commerciale marocaine devrait s’envoler aujourd’hui pour Oran, deuxième étape de sa visite en Algérie.

Source : MAP