MCA : Djeddah, un virage décisif

L’annonce de la démission collective de l’actuel bureau directeur,

présidé par le docteur Messaoudi, a ouvert la voie, désormais, à toutes les éventualités à la veille d’un déplacement capital en Arabie Saoudite où le Doyen défend une place en demi-finale de la Champions League arabe face à Ittihad Djeddah, sachant que les débats ne sont pas forcément bien engagés avec cette petite victoire au match aller (1-0). C’est dire que les Mouloudéens abattent leurs dernières cartes et surtout que les Messaoudi jouent gros face à une opposition toujours aux aguets et qui revient à la charge, après quelques mois d’accalmie. L’on se souvient, en effet, qu’après la débâcle face au Zamalek, les opposants aux Messaoudi ont entamé une levée de boucliers mais vite absorbée par des résultas immédiats, notamment le retour en force des joueurs du MCA lors de la phase retour du second tour de la Coupe arabe.

Cette fluctuation des positions au gré des résultats techniques tend à s’ériger en baromètre au sein de l’édifice algérois en ce sens que c’est finalement la santé de l’équipe sur le terrain qui détermine le rapport de force entre les parties concernées. Du coup, l’on déduit, sans risque de se tromper, que le résultat de Djeddah, samedi, sera, dans une large proportion, déterminant pour l’avenir des Messaoudi à la tête du MCA, d’autant plus que cette fois-ci, ils ont plutôt défraîchi le terrain avec l’annonce surprenante de leur retrait. L’actuelle direction, tenue, du reste, à gérer les affaires courantes et à geler sa décision jusqu’à son retour d’Arabie Saoudite pour ne pas compliquer davantage la situation au sein d’un groupe, déjà suffisamment déstabilisé par la série de déconvenues, peut, en effet, espérer tirer profit d’un éventuel retournement de situation.

Il est clair qu’il est bien difficile d’envisager un départ de l’actuelle équipe dirigeante dans le cas d’une qualification en demi-finale de la Coupe arabe. Dans le cas contraire, il ne resterait visiblement à cette direction qu’à exécuter sa décision et attendre, bien sûr, le verdict de l’assemblée générale de fin de saison. Bien sûr, les Messaoudi ne sont pas tenus de faciliter la tâche à l’opposition, car étant élus pour un mandat olympique de quatre ans, mais il faut avouer que la situation serait trop compliquée à gérer dans le cas où le Mouloudia viendrait à manquer tous ses objectifs pour l’exercice 2004-2005. Le recours au verdict de l’assemblée générale serait inéluctable quoique là aussi, les choses ne sont pas gagnées d’avance pour les opposants. En effet, il faut juste rappeler que l’été dernier, les Messaoudi sont sortis confortés par une assemblée générale souveraine au moment où tout le monde pensait qu’ils se jetaient d’avance dans la gueule du loup. Alors attendons pour voir !

Par Samir B, liberte-algerie.com