Accueil > SPORTS > Lorenzo Bernucci jubile

Lorenzo Bernucci jubile

vendredi 8 juillet 2005, par Rédaction

Le cycliste italien Lorenzo Bernucci ne cachait pas sa joie suite à sa victoire qui doit beaucoup à la chance mais néanmoins méritée lors de la sixième étape du Tour de France de cyclisme. Il signe ainsi sa première victoire en devançant le Kazakh Alexandre Vinokourov et l’Allemand Robert Foerster.

Lorenzo Bernucci

Sorti avec Vinokourov du peloton au moment où celui-ci tentait de manière désordonnée de rattraper le fuyard Mengin, Lorenzo Bernucci, cet Italien de vingt-cinq ans aura pleinement profité de la chute du Français dans le dernier virage pour signer le premier succès de sa carrière chez les professionnels. « Ouvrir mon compteur par une victoire au Tour est aussi phénoménal qu’inespéré », dira, modestement, le vainqueur du jour. Passé cette année chez Fassa Bortolo sous l’insistance de Giancarlo Ferretti, le directeur sportif de l’équipe, Bernucci y fut surtout appelé pour jouer l’équipier modèle. « Ce n’est pas parce que j’ai gagné aujourd’hui que je vais renier mon rôle. J’aime aider les gens, c’est dans ma nature. Cela dit, à l’avenir, je vais davantage croire en mes possibilités. »

« Mûr pour le grand saut »

Arrivé sur la pointe des pieds dans cette Grande Boucle, Bernucci l’a d’ores et déjà réussie mieux que prévu. Professionnel depuis quatre ans, il avait pour principal fait d’armes une 28e place conquise l’an dernier à Paris-Roubaix. A l’époque, il affinait ses gammes chez Landbouw-Krediet, sous la houlette de Gérard Bulens. « Lorenzo a passé trois saisons chez nous, explique notre compatriote. Il était mûr pour effectuer le grand saut, pour passer dans une plus grosse écurie. Il faisait, en effet, partie des deux, trois meilleurs éléments de mon groupe avec Popovych. En outre, il fut médaillé de bronze aux championnats du monde espoirs en 2002. » Le garçon ne sort donc pas de nulle part.

Aux dires de Gérard Bulens, il était même promis à une carrière à la Ballerini, son prestigieux compatriote. « Je le vois être davantage taillé pour les classiques d’un jour que pour les courses à étapes. C’est pourquoi je suis agréablement surpris et content par son succès de ce jeudi. Cela me fait plaisir. Il a déjà couru deux fois le Giro et je pense qu’il doit encore gagner en puissance et en force pour être performant sur les classiques printanières. » Que Lorenzo Bernucci lui-même avoue adorer. « C’est normal car je suis un rouleur qui apprécie les efforts solitaires », confirme-t-il.

Hier, dans la côte de Maron, le Transalpin a montré qu’il savait aussi passer les bosses et suivre le train imprimé par un coureur tel Vinokourov. « Quand j’ai vu Mengin tomber et « Vino » ralentir dans le tournant, j’ai tout donné sans me retourner et c’est passé. J’adore partir dans les derniers kilomètres et, cette fois, cela m’a plutôt réussi, non ? »

Sûr que cette victoire tombe à point nommé pour les coureurs de Giancarlo Ferretti, à la recherche d’un nouveau partenaire financier pour la prochaine campagne. La Fassa Bortolo a en effet décidé de se retirer du peloton à la fin de la saison.

Source : La Libre Belgique