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Ligue des champions : Milan AC - PSV Eindhoven (2-0)

mercredi 27 avril 2005, par Hassiba

Même fatigué en seconde période, le Milan AC a pris une sérieuse option sur la finale de la Ligue des champions, en battant le PSV Eindhoven (2-0) au terme d’une demie aller ouverte. Shevchenko puis Tomasson, en toute fin de match, ont inscrit les deux buts de la rencontre.

Le Milan AC n’a pas réussi son meilleur match de la saison

Shevchenko, Ballon d’Or en titre, fidèle à son statut.

pour battre le PSV Eindhoven, mardi, en demi-finale aller de la Ligue des champions (2-0). Mais il s’est appuyé sur tous ces éléments qui font les grandes équipes pour se placer en position idéale en vue de la finale du 25 mai à Istanbul : beaucoup de réalisme, offensif et défensif, une utilisation optimale de ses talents individuels, et une volonté de fer. Il a fallu tout ça pour contraindre le PSV Eindhoven à sa première défaite de l’année 2005, et même plus encore pour donner à la victoire qui se dessinait, un écart de deux buts peut-être immérité pour les tombeurs de l’OL, mais d’une valeur inestimable.

Le Milan AC a marqué une fois par mi-temps. En première période, il a suffi que ses deux joyeux offensifs s’entendent l’espace de quelques secondes pour percer la défense néerlandaise. Kaka lançait Shevchenko plein axe. L’Ukrainien infligeait une véritable torture à Bouma, lancé à sa poursuite, pour battre Gomez avec le sang froid d’un Ballon d’Or en titre (42e). C’était le tournant de quarante-cinq premières minutes ouvertes, rythmées, d’une belle intensité, d’abord dominées par le Milan AC, puis rééquilibrées à la suite de deux contres dangereux du PSV, mal conclus par Farfan (12e, 15e), trop gentil avec Dida. C’est sur le contenu des quarante-cinq minutes suivantes que le onze de Guus Hiddink pourra nourrir de gros regrets. En faisant entrer Lucius à la place de Bouma, l’entraîneur batave a paru prendre la mesure du vainqueur de la Ligue des champions 2003. Avec Cocu dans l’axe et Lucius au milieu, il permettait à Park d’évoluer dans un rôle d’électron libre, en deuxième attaquant, aux côtés de Farfan. Dans cette configuration, le PSV a réussi l’exploit de priver Milan du ballon, au grand dam des Italiens, déjà usés par leur rythme infernal du moment.

Comme Lyon en quart de finale aller, le PSV regrettera pourtant une série d’occasions vendangées, qui portent sans doute en elle l’issue de la demi-finale. Park frappait directement sur Dida (55e), Van Bommel trop au-dessus après avoir récupéré un mauvais ballon de Kaladze (66e), Farfan directement sur le gardien du Milan AC (69e). La maladresse n’expliquait pas tout. Même sans Nesta, les Rossoneri ont défendu leur but avec l’expérience rayonnante de Stam et Maldini. Un réservoir de classe individuelle qui permettait aussi à Milan de friser le 2-0 dès la 58e avec un enchaînement magique de Shevchenko : contrôle de la poitrine et lob en pleine course, dévié du bout des gants par Gomez. Ce score idéal intervenait au bout du temps additionnel, par le joker danois des Italiens, Tomasson. L’ex-joueur du Feyenoord faisait parler son opportunisme de près à la reprise d’un ballon de Kaka. Eliminé à la surprise générale par La Corogne en quart de finale la saison passée (4-1, 0-4), le Milan AC sait qu’il ne peut pas relâcher la bride à mi-parcours. Mais au vu de la réaction des Néerlandais sur le but de Tomasson, difficile de dire que son but est anecdotique. Vu du plat pays, c’est comme si le ciel leur était tombé sur la tête.

Par Cédric ROUQUETTE, lequipe.fr


A Retenir

TOMASSON : « EXCELLENT »

Jon Dahl Tomasson, auteur du deuxième but milanais, mardi, pense que sa réalisation peut être synonyme de finale pour son club. « C’est un résultat excellent. Normalement, faire 2-0 à l’aller devrait nous emmener en finale. Le PSV a fait un grand match et les deux équipes ont eu de nombreuses occasions de but. Tactiquement, nous n’avons pas vraiment bien joué mais les formations italiennes ont toujours beaucoup de mal contre les équipes néerlandaises. »

MALDINI DECU PAR LYON

Dans un entretien paru dans "Superfootmag", le capitaine emblématique du Milan AC Paolo Maldini a rappelé son ambition, inassouvie à 37 ans. « La seule stat’ qui m’intéresse, c’est de sortir vainqueur du Philips stadion ! (.) Je sais bien ce que j’ai gagné et ce que je veux encore gagner. Les records ne m’obsèdent pas. Aujourd’hui, mon souci c’est le PSV et son jeu athlétique. » Maldini ne cache pas également qu’il s’attendait à affronter Lyon en demi-finale : « L’OL m’a un peu déçu. Je croyais que les Français allaient éliminer le PSV vu leurs nombreuses individualités de haut niveau. »

Hormis le PSV Eindhoven, un autre choc capital attend le capitaine des "Rossoneri". Le 8 mai prochain, le Milan défiera la Juventus à San Siro dans une rencontre qui décidera certainement de l’attribution du Scudetto 2005 : « La Juve est apparue un peu "carbo" contre Liverpool, mais ça n’est qu’une impression. Lorsque nous nous affronterons le 8 mai, rien ne sera encore joué en Championnat ! ».

Quant à la suite de sa carrière, Maldini, présent au sein des Rossoneri depuis vingt ans, n’a toujours pas décidé s’il allait bientôt arrêter : « J’irai au moins jusqu’au terme de mon contrat, en juin 2007. Mais je ne me fixe pas de limites. Dans la mesure où ma santé demeure intacte, où j’éprouve du plaisir et parviens à me maintenir au rythme des plus jeunes, je continue. »