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Les transformateurs de lait en Algérie font grève

dimanche 23 décembre 2007, par Rédaction

Les transformateurs privés de lait en Algérie ont décidé de faire grève pour dénoncer les retards dans le versement des subventions.

La crise persiste dans le secteur du lait en Algérie.

Les délégués régionaux de la confédération des transformateurs privés de lait en Algérie ont dénoncé “encore une fois” depuis le début de l’année, l’insuffisance du niveau de la subvention, le retard (4 mois) dans son règlement, la rupture des stocks de poudre de lait et la défaillance de l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) dans la livraison de cette matière première. Résultat : pénurie sans précédent de sachets de lait au centre de l’Algérie. Une tension qui risque de durer, d’autant que la réunion qui a regroupé la semaine passée ces opérateurs et les responsables de l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) n’a pas abouti à des résultats de nature à pousser les concernés à reprendre la production. L’arrangement proposé par l’Onil n’agrée pas les transformateurs de poudre de lait. Du coup, c’est le statu quo, du moins à ce niveau, en attendant l’intervention des pouvoirs publics. Mais l’urgence dans l’immédiat pour les producteurs en grève est de recevoir les subventions promises, pour reprendre le travail.

Le président de la Fédération de l’agroalimentaire, affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), intervenant hier sur la radio Chaîne III estime, que les transformateurs reprendront la production une fois la subvention versée. Elle pourrait intervenir rapidement “dans deux jours”, estime-t-il. “Le plus tôt sera le mieux”, ajoute-t-il. Un décret exécutif est attendu dans ce sens. “Il n’est pas question de fermer nos usines”, rassure le président de la Fédération de l’agroalimentaire. D’ici-là, les habitants de la région centre de l’Algérie devront prendre leur mal en patience. Cependant, la crise de la filière, elle, risque de durer. Dopé par la conjugaison de plusieurs, facteurs, le marché mondial du lait est toujours en ébullition. C’est pour cela que les producteurs privés demandent à ce que la valeur de la subvention soit ramenée à au moins 25 DA par sachet de lait au lieu de 15 DA actuellement. La subvention est cependant appelée à disparaître, logiquement à la faveur de la mise en place de l’Onil, lequel se chargera d’approvisionner les transformateurs privés et publics.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté