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Les subventions en Algérie et le trafic vers le Maroc et la Tunisie

dimanche 18 mai 2008, par Rédaction

Les subventions des produits alimentaires en Algérie encouragent le trafic et la contrebande vers le Maroc et la Tunisie.

L’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Pour préserver quelque peu le pouvoir d’achat des citoyens, sérieusement écorné par l’inflation provoquée par la hausse des prix à la consommation des produits de première nécessité, l’Etat a été obligé de soutenir certains de ceux-ci. C’est là une politique qui n’a été rendue possible que grâce à l’aisance financière dont jouit conjoncturellement l’Algérie consécutivement au surenchérissement que subissent les cours des ressources énergétiques. Faute d’autres réponses à sa disposition pour combattre cette inflation dont les ressorts échappent à sa maîtrise, l’Etat va devoir continuer son effort financier un long moment encore. Car, de l’avis de la plupart des experts, le mouvement inflationniste qui affecte les marchés internationaux, et par voie de conséquence le marché national, n’est pas près de se calmer. Les analystes du FMI ont averti que pour cette raison, le taux de son inflation risque de grimper davantage, d’autant que le pays est importateur par excellence et donc très exposé aux chocs boursiers. L’Algérie est en effet terriblement tributaire de ces aléas en sa « qualité » de pays figurant en haut de liste des plus importants importateurs pour un certain nombre de produits soumis actuellement à des spéculations effrénées. (Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour exprimer votre avis sur l’article : http://www.algerie-dz.com)

Il est certes de l’obligation de l’Etat de protéger le pouvoir d’achat de ses citoyens, d’empêcher que ne se crée dans le pays une situation donnant naissance à des émeutes de la faim, comme cela est le cas dans d’autres pays qui n’ont pas la « chance » de disposer de son aisance financière. Mais il a aussi celle de s’assurer que sa politique de soutien des prix ne finance pas un marché spéculatif et le trabendisme. En subventionnant des produits de première nécessité, il a subséquemment toutes raison et autorité de veiller à ce que leurs prix à la consommation fixés soient respectés. Il n’y a aucune compréhension ou mansuétude à avoir à l’égard de ceux qui transgressent « la règle du jeu ». La vigilance de l’Etat est également requise pour empêcher que l’énorme enveloppe financière qu’il est contraint de consacrer à la subvention des prix des produits de première nécessité ne transforme le marché national en fournisseur de ceux des pays frontaliers. C’est, hélas, ce qui est le cas du fait de la perméabilité de nos frontières et de l’existence de réseaux de contrebande prêts à tout pour réaliser de juteuses affaires. C’est un secret de Polichinelle que les souks et magasins de nos voisins regorgent de ces produits de première nécessité dont les prix sont subventionnés par l’Etat algérien.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran