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Les réserves de change de l’Algérie à 100 milliards avant 2008

mardi 16 octobre 2007, par Ahlem

Les réserves de change de l’Algérie ont atteint 90,96 milliards de dollars à fin juin 2007 selon le gouverneur de la Banque d’Algérie.

L’Algérie dispose de plus de 90 milliards de réserves de change.

La leçon est connue : les réserves de change, cela sert à se prémunir d’un choc extérieur, à défendre éventuellement sa monnaie et à financer un déficit de la balance de paiement. Mais ceux qui ne comprennent pas qu’on soit pauvre avec un Etat riche, ont-ils forcément tort ? Ils ne se placent pas sur le terrain des experts mais sur le terrain politique. Les chiffres des réserves de change de l’Algérie garantissent désormais trois ans d’importations, ce qui signifie qu’on évalue les importations à 30 milliards, ce qui est énorme. Si l’on prend pour critère les importations de 2006 (21,42 milliards de dollars), on a l’équivalent de 4 ans d’importations. Cette aisance financière est la preuve que l’argument de la « contrainte financière » n’explique pas les difficultés du pays et l’absence d’un vrai décollage économique.

Avoir de l’argent n’est donc pas nécessairement un signe de bonne santé. Avoir des actifs monétaires, c’est bien sûr mieux que la précarité ; mais s’ils ne sont pas transformés en facteurs de création de richesse, ils se limiteront à la fonction de garantie de la solvabilité de l’Algérie. « Les réserves de change sui generis ne signifient qu’une aisance financière et elles ne constituent pas à elles seules la condition d’un décollage économique. C’est comme les bijoux que les dames exhibent lors des fêtes : ça brille, c’est joli, sont-elles riches pour autant, mangent-elles à leur faim, sont-elles logées ? C’est tout simplement de l’encaisse dormante, rien de plus », explique un économiste. La question lancinante des Algériens d’en bas rappelle en définitive que dans une politique économique, le mot « politique » n’a pas une fonction ornementale.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran