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Les prix des légumes en Algérie s’envolent

samedi 6 janvier 2007, par Souad

Les prix des légumes à Alger comme ailleurs en Algérie ont atteint des niveaux exorbitants, ce qui les rend inaccessibles aux bourses les plus modestes.

Un marché de fruits et légumes en Algérie.

Il suffit de faire une tournée au niveau de quelques marchés de la capitale pour constater de visu cet état de fait. Hier, aux marchés Rédha-Houhou (ex-Clauzel), Ali Mellah à l’ex-Champ de manoeuvres, ce mot d’ordre des commerçants a été largement suivi. Tous les prix affichés ont dépassé les 40DA. A commencer par la « grosse patate » qui a fait couler beaucoup d’encre cette année. Les prix vacillent entre 50 et 60DA le kg. Où sont les promesses du ministre de l’Agriculture, M.Barkat ? Ce dernier avait, pourtant, promis un certain mois de novembre, lors de son passage à l’APN, que « les prix de la pomme de terre vont baisser dans deux semaines » en Algérie. Cela fait presque deux mois, et les prix n’arrivent toujours pas à baisser.

La pomme de terre n’est pas le seul produit qui « s’emballe ». Les autres aussi. La tomate est fixée à 90DA/kg. Les carottes varient entre 35 à 45DA/kg. La courgette est cédée à 60DA/kg. Le piment et le poivron sont à 130DA/kg. L’haricot vert bat tous les records : 200DA le kg s’il vous plait. Les petits pois sont à 150DA. Ces chiffres illustrent bien le calvaire des familles démunies en Algérie. Les citoyens, que nous avons rencontrée, au niveau de ces marchés, ont manifesté leur désarroi. « On s’est habitué à voir les prix flamber de temps à autre, mais pas aussi longtemps. Franchement, c’est exagéré ! » s’est exclamé une dame âgée d’une quarantaine d’années. Et d’ajouter « Jusque-là je n’ai acheté que deux kilos de tomates, trois kilos de pommes de terre et un kilo d’haricots verts pour 450DA. »

Bachir 48 ans, père de famille constituée de 6 personnes, nous a déclaré après avoir terminé ses achats que les « courses » de ce matin (hier, Ndlr), m’ont coûté environ 1500DA. Ce constat revient tel un leitmotiv sur les lèvres. Sachant bien que le pouvoir d’achat des Algériens est très bas. Cette situation était déjà prévue par le secrétaire national de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa) M.Harnane Rabah. Ce dernier a déclaré, lors d’une conférence organisée dernièrement par l’Ugcaa sur les marchés des fruits et légumes en Algérie, que la tomate et l’oignon connaîtront le même sort que la pomme de terre. M.Harnane a basé ses pronostics sur des arguments commerciaux, à savoir l’offre et la demande. Donc, la situation actuelle du marché des légumes était prévisible ; Promettant, à chaque fois, un retour à la normale, les responsables de l’agriculture, à leur tête le ministre Saïd Barkat, ne semblent pas mesurer la gravité de la situation.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après l’Expression