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Les matériaux de construction plus chers en Algérie

lundi 27 août 2007, par Rédaction

La hausse des prix des matériaux de construction en Algérie commence à se faire sentir dans les entreprises du bâtiment et des travaux publics.

Pénurie de matériaux de construction en Algérie.

Le sable est passé de 600 dinars le m3 fin 2006 à 900 dinars actuellement. L’approvisionnement du marché en rond à béton connaît de fortes perturbations. Le plâtre également est soumis à une forte tension, conséquence d’une demande toujours en hausse. Le bitume est devenu une denrée rare. Pour se le procurer, il faudra un dossier bien ficelé et attendre des semaines entières. Et en cette fin d’été, la tension sur le ciment et le ciment blanc a pris des proportions alarmantes. Les organisations patronales s’inquiètent. Les prix de ces deux matériaux se sont en effet envolés. Le ciment blanc est pratiquement introuvable. Son prix a été multiplié par cinq en quelques mois. Devant les principales cimenteries d’Algérie, les camions font la chaîne durant trois jours pour s’approvisionner, selon plusieurs témoignages de chefs d’entreprises. Les bagarres sont devenues fréquentes devant les cimenteries. Cette tension a fait changer les habitudes de certaines cimenteries qui par exemple accueillent leurs clients dehors.

Toutefois, la crise du ciment intrigue les entrepreneurs qui ont longtemps cru aux discours officiels sur les capacités de production nationale de ciment. « Il y a une différence entre les données officielles sur les capacités de production de ciment et la réalité. L’offre du ciment n’est pas suffisante. Soit les chiffres sur les capacités ne sont pas vrais, soit les cimenteries ne tournent pas à 100 % de leurs capacités », estime le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Réda Hamiani. Pour les entreprises de construction, l’approvisionnement des chantiers en Algérie en est devenu extrêmement difficile. Sans ciment et sans rond à béton, les chantiers s’arrêtent. Les travailleurs sont mis au chômage technique. Les retards s’accumulent et c’est les pénalités de retard. La situation est intenable pour de nombreuses entreprises de bâtiment et de travaux publics. Les prix des logements et des ouvrages lancés dans le cadre de la relance économique subiront certainement les conséquences de cette flambée. Et rien ne présage une baisse des prix dans les prochains mois.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran