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Les marchés publics en Algérie jugés opaques

jeudi 14 décembre 2006, par Samir

La Banque mondiale salue les efforts de l’Algérie dans l’amélioration de l’environnement économique mais critique l’opacité des marchés publics.

La Banque mondiale analyse l’économie algérienne

Tel est l’appréciation faite hier par le directeur du département Maghreb à la BM, M. Théodore Ahlers, lors d’une rencontre avec les représentants de la presse nationale qui s’est déroulée au siège de la représentation de cette institution, à Hydra. Ce responsable de la BM, qui a tenté de brosser un tableau plus ou moins objectif de la réalité économique du pays, a mis l’accent sur les efforts accomplis par l’Algérie depuis l’année 2000, mais il a également beaucoup insisté sur les nombreux obstacles qui continuent de se dresser devant un véritable approfondissement des réformes économiques.

Complexité du système fiscal, problème d’accès au foncier et aux financements et bureaucratie sont les quatre facteurs énumérés par le représentant de la BM, qui a estimé que "l’Algérie a fait beaucoup d’efforts, mais elle n’est pas allée au bout pour en tirer les bénéfices". Il a, toutefois, reconnu qu’"il y a eu une évolution rapide depuis quelques années en matière de réformes". Certains indicateurs en la possession de la Banque mondiale montrent, en effet, que, par exemple, en ce qui concerne les dépenses d’équipement, l’Algérie a enregistré le double de la moyenne pour toute la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA).

M. Théodore Ahlers a également cité le cas de la privatisation du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, qu’il a considéré comme "un exemple de privatisation réussie" et "la volonté d’aller vers la cession du Crédit populaire d’Algérie (CPA)". Concernant ce dernier point, il a affirmé que "si cela se passe comme prévu (privatisation du CPA), ce sera un signal fort pour la communauté des investisseurs et pour les institutions internationales". Notre interlocuteur a recommandé, entre autres, "l’accélération du processus de privatisation, la levée des lourdeurs de l’administration publique et la responsabilisation du secteur public". D’après lui, "le plus important, c’est le climat d’investissement".

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté