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Les maladies chroniques en Algérie

vendredi 23 juin 2006, par Samir

Les maladies chroniques toucheraient 60% des algériens selon les professionnels de la santé qui estiment que le gouvernement doit lancer de larges campagnes de sensibilisation auprès de la population algérienne pour freiner l’augmentation inquiétante du nombre de malades.

Les maladies chroniques en Algérie.

Ainsi l’Algérie compte 7 millions d’hypertendus selon certaines études rendues publiques cette année. Le professeur Ladjouze Rezig, président de la Ligue algérienne antirhumatismale (LAAR) a révélé récemment que notre pays compte 5 millions de personnes souffrant d’arthrose dont 3 millions sont atteintes de polyarthrite.

Selon le chef de service de pneumologie et d’allergie du CHU Beni-Messous, à Alger, et président de la société maghrébine d’asthmologie clinique, le professeur Habib Douagui, 4,5 millions d’Algériens sont atteints d’allergies dont 2 millions d’asthmatiques. Pour la société algérienne de diabétiques (SAD), 1,5 million de diabétiques de type 2 dont 10 % d’insulinodépendants sont comptabilisés en Algérie alors que plus de un million de nos compatriotes sont atteints de diabète mais ignorent leur maladie.

Selon le président de la société algérienne de neurologie et neurophysiologie clinique (SANNC), et chef de service au CHU de Blida, le professeur Mohamed Arezki, environ 300 000 personnes souffrent d’épilepsie dont une majorité d’enfants « en âge scolaire ». Dans le domaine psychiatrique, les seuls chiffres du ministère de la Santé disponibles remontent à 2002 et révèlent que 155 000 personnes souffrent de problèmes psychiatriques. Considéré comme une maladie pratiquement irréversible, le cancer touche 26 000 personnes en Algérie.

Les chiffres qui datent de cette année précisent que 13 400 femmes et 12 700 hommes sont recensés dans les différentes structures sanitaires pour des cancers divers. Les femmes sont plus touchées que les hommes avec un taux d’incidence de 53 % contre 47 % pour les hommes, selon le professeur Afiane, président du Comité national du cancer, qui ajoute qu’entre 70 à 80 nouveaux cas pour 100 000 habitants sont recensés annuellement en Algérie.

Les médecins notent qu’il est primordial de lutter contre les facteurs générant les maladies chroniques si l’on veut, à défaut de pouvoir les stopper, limiter les dégâts dans une société vieillissante. Le professeur Ameur, président de la Societé algérienne d’oncologies thoraciques (SAOT) soutient la prévention dans la lutte contre le cancer : « La lutte contre cette maladie qu’est le cancer doit reposer d’abord sur la prévention, le diagnostic précoce et la prise en charge des malades par des soins appropriés (palliatifs).

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant