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Les investissements arabes en Algérie en question

mercredi 23 janvier 2008, par Kahina

A l’occasion du 3ème Forum arabe sur l’investissement en Algérie, plusieurs chiffres ont été avancés sur le montant des investissements arabes dans notre pays.

L’Algérie veut attirer plus d’investissements arabes.

C’est ainsi des 6,8 milliards de dollars d’investissements arabes en Algérie, on voit le chiffre passer en quelques minutes à 9,5 pour atteindre 10 milliards de dollars. Le « maniement » des chiffres dépend aussi de la conjoncture politique du pays. En ces temps et depuis pratiquement 2000, on a tendance à les gonfler pour en faire des acquis, peu importe s’ils sont virtuels. Baghdadli, le directeur de l’ANDI a affirmé dimanche au forum, que le taux de chômage est de 12 %. Un véritable exploit des autorités pour l’avoir ramené de 38 à 12 % en peu de temps au moment où les harraga quittent le pays à la recherche d’un emploi. A moins que les responsables ne comptent dans leurs réalisations, l’économie informelle et ce qu’elle emploie comme personnels non déclarés. L’on ne peut d’ailleurs dire que ce n’est pas une de leurs réalisations les plus sournoises avec laquelle elles s’accommodent bien... Le forum est venu une fois de plus rappeler que c’est tout le mécanisme mis en place pour la promotion de l’investissement qui doit être corrigé.

Ainsi, les intervenants algériens se sont-ils perdus dans les chiffres et dans les taux enregistrés par l’économie nationale. Ils se sont même perdus dans la manière avec laquelle ils devaient communiquer devant un parterre d’hommes d’affaires arabes. Les responsables algériens tanguaient entre l’arabe et le français avec une difficulté déconcertante. Plusieurs intervenants leur ont conseillé d’apprendre l’anglais « pour mieux vous faire comprendre et vendre l’image de l’Algérie ». Un des invités et pas des moindres, le président du conseil d’administration d’Algerian Gulf Bank (AGB) et actionnaire au nom de la Jordan Koweit bank, Abdelkarim El Kabariti, a dû se rendre compte que depuis qu’il a fait parti du panel onusien présidé par Sauaress, l’Algérie n’a pas beaucoup évolué. Panel venu en plein milieu des années 90 chercher « qui tue qui ? » en Algérie. El Kabarati, ami du pays, cet ancien Chef du gouvernement jordanien et homme politique racé a eu à s’entretenir avec Belkhadem au moins deux fois durant la tenue du forum arabe. Doté d’un grand sens de l’observation et de la pondération, El Kabariti a certainement relevé que le Chef du gouvernement n’arrive pas à trouver de solutions à la folie de la mercuriale ou pour relancer comme il se doit l’économie.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran