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Les infrastructures hospitalières en Algérie jugées vétustes

jeudi 13 mars 2008, par Ahlem

L’état de plusieurs infrastructures hospitalières en Algérie est jugé inquiétant par le ministre de la santé Amar Tou.

Amar Tou et les hôpitaux en Algérie.

L’interruption du financement du secteur de la santé après la crise vécue par l’Algérie entre 1985 et 1999 est à l’origine des répercussions négatives sur l’infrastructure hospitalière. Celle-ci souffre d’une grande vétusté. » C’est le constat affligeant dressé par Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière au cours de son passage « indirecte » à l’émission « Tahaoulet » de la Chaîne I de la radio nationale. Le ministre charge le gouvernement de l’époque en affirmant que ce dernier a commis « une faute » en prenant le secteur de la santé pour « une chose économique ». Le retard dans la réalisation des structures sanitaires est considérable, de l’avis même de M. Tou. Cela étant, le ministre a estimé que des avancés quantitatives ont été réalisées dans ce domaine en précisant que le plan quinquennal économique 2005-2009 a fait la part belle à la réalisation de ces infrastructures. « Nous accordons un intérêt particulier à l’infrastructure et à sa gestion », dira-t-il.

Dans ce même effort de développement du secteur de la santé en Algérie, l’invité de la radio a rappelé que le gouvernement a mis en place un ambitieux plan d’orientation médicale prévue pour 2025. Doté d’une enveloppe financière de 1 900 milliards DA, ce programme, lancé dans le cadre des réformes de la santé, permettra d’atteindre les niveaux actuels des pays développés. Pour le ministre, la nouvelle cartographie sanitaire donnera plus d’autonomie financière aux cliniques et aux salles de soins. « Auparavant, les hôpitaux monopolisaient le gros des budgets débloqués. Ça ne sera plus le cas. Les cliniques commencent à être dotées de service de radiologie, de laboratoire d’analyses, d’ambulances et de permanence », a-t-il expliqué. Le ministre a estimé que la formation n’est pas en reste dans ce programme, affirmant que 57 000 professionnels et agents agissant dans la santé ont bénéficié de stages de formation en Algérie. Interrogé sur la gratuité des soins dans cette nouvelle stratégie, M. Tou a indiqué que la CNAS est toujours disposée à assurer une couverture sociale du malade assuré alors que l’Etat s’engage à porter « assistance » aux personnes nécessiteuses qui éprouvent des difficultés pour accéder à une couverture sanitaire.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune