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Les erreurs médicales en Algérie

samedi 8 juillet 2006, par Bilal

A l’heure où l’Algérie s’apprête à réformer et à moderniser son système de santé, qu’en est-il de la question des erreurs médicales et du suivi des victimes ?

Les erreurs médicales en Algérie.

Aujourd’hui, être hospitalisé ne signifie pas forcément évoluer positivement sur le plan santé. La sécurité du malade, en particulier, et des personnes évoluant à l’intérieur des structures hospitalières, en général, est devenue un concept primordial auquel un intérêt de plus en plus important est accordé.

On dénombre plus de 100.000 erreurs médicales par an aux Etats-Unis. Tous les pays développés publient des statistiques de plus en plus précises et de plus en plus détaillées sur la sécurité. Cette dernière est même devenue un critère déterminant dans la classification des hôpitaux. Qu’en est-il en Algérie ? Dieu seul le sait, en l’absence de statistiques régulières ou d’études précises. Le nombre est certainement important, au point où il a suscité la constitution d’une association de parents de victimes d’erreurs médicales.

Il n’est cependant pas facile d’identifier tous les cas où une erreur médicale a été commise. Dans cette situation, l’omerta s’applique de façon absolue, ne serait-ce que pour protéger l’esprit de corporation. C’est pour cette raison que des politiques d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins sont menées dans divers pays y compris en Algérie. Il faut enseigner aussi bien aux patients qu’aux personnels la culture de la sécurité. Tout un chacun doit savoir réagir devant une erreur médicale.

L’emploi des antibiotiques ne tue pas toujours les microbes. Face à leur emploi intensif ou inconsidéré, certains de ces derniers acquièrent des résistances. Ces microbes, dont certains sont habituellement non dangereux, deviennent cependant résistants aux antibiotiques utilisés : ils sont de plus en plus fréquemment à l’origine d’infections graves pour des malades ayant nécessité un acte chirurgical, qui sont hospitalisés dans un service de chirurgie ou qui séjournent dans des unités de réanimation ou de soins intensifs.

Faut-il rappeler les drames récents des maternités de Djelfa et de Parnet ? Faut-il également rappeler que la quasi-totalité des dialysés a été infectée par le virus de l’hépatite C, certains ayant même été infectés par celui du HIV ? Les raisons sont nombreuses : manque d’hygiène, absence de procédures de sécurité, personnel insuffisamment formé. En Algérie, la législation ne reconnaît pas encore la responsabilité des structures de soins en pareil cas et les victimes ou leurs ayants droit ne peuvent pas prétendre à une indemnisation. Rien n’empêche cependant des personnes perspicaces et des avocats chevronnés d’ester les structures de soins devant les tribunaux et d’obtenir réparation. Les juges deviennent de plus en plus sensibles à ces problèmes.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran