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Les entreprises chinoises ont raflé 720 millions de dollars en Algérie

mardi 5 avril 2005, par Stanislas

Dix-huit sociétés chinoises sont statistiques arrêtées à fin 2004- engagées en Algérie dans des travaux de grande envergure (chantiers), a indiqué, il y a quelques jours, l’Association internationale des constructeurs chinois (Chinca).

D’après la même source, ce chiffre sera revu à la hausse « du fait de l’entrée d’autres entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies de l’informatique et de l’industrie ».

Ces informations ont été rendues publiques par l’Association internationale des constructeurs chinois -une organisation de chefs d’entreprises- lors de la publication de son rapport sur les projets obtenus, en 2004, par les opérateurs chinois à l’étranger. A ce sujet, la même source précise que l’Algérie est placée en bonne position du fait « qu’elle représente 5% de la valeur totale des marchés extérieurs de la Chine ». De janvier à novembre 2004, les contrats signés en Algérie totalise 720 millions de dollars.

En effet, de la construction navale, de celle des aéroports à l’équipement téléphonique, aux forages pétroliers et aux logements sociaux, cela fera bientôt 3 années que les industriels chinois sont partis à la chasse aux contrats, en Algérie. Il est à noter que la visite effectuée, en janvier 2004, en Algérie par le Président chinois, Hu Jintao, a conforté la présence d’entreprises chinoises dans notre pays.

Selon des observateurs, le dynamisme des entreprises chinoises est essentiellement tiré par des prix compétitifs, une rapidité dans l’exécution des travaux et une qualité de finition plus élevée que celle des constructeurs locaux. Le meilleur exemple est illustré par CSCEC, la China State Construction & Engineering Corporation qui a raflé, depuis son installation en Algérie, la majorité des contrats immobiliers.

En effet, depuis au moins 3 années le n°1 du BTP chinois est parfaitement rodé. Il importe de Chine sa main-d’oeuvre, qu’il loge sur les chantiers et travaille à une vitesse record. Même si, de temps en temps, la machine se grippe : lorsque l’épidémie de pneumonie atypique a bloqué l’immigration d’ouvriers chinois au printemps 2003, la CSCEC a dû faire appel à près de 5.000 travailleurs algériens pour remplacer les bras manquants.

Le nom du constructeur chinois est affiché dans toute l’Algérie. Il est partout, que ce soit à la future aérogare d’Alger, aux hôtels de luxe en pleine expansion, au nouvel hôpital universitaire d’Oran, le nom de la CSCEC est suspendu sur les grandes banderoles.

Par ailleurs, il est à signaler que le classement 2003 de la revue américaine Engineering News Record (ENR), note que sur les 225 plus importants constructeurs mondiaux, on trouvait 47 entreprises chinoises. Les entreprises chinoises les plus actives à l’export sont la China State Construction Engineering Corp (CSCEC), China Harbour Engineering Company (CHEC) et la China National Machinery & Equipment Corp (CNMEC). La CSCEC était classée 17e avec un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars, en 2003.

Par M.A, quotidien-oran.com