Accueil > ECONOMIE > Les entreprises algériennes doivent investir dans la qualité

Les entreprises algériennes doivent investir dans la qualité

mardi 30 décembre 2008, par Samir

Les entreprises algériennes accusent un retard en matière de certification aux normes de qualité qui représente pourtant un passeport pour leur accès au marché international.

Les entreprises algériennes et la qualité des produits.

C’est le constat établi au cours de la 13e journée internationale de normalisation, célébrée avant-hier à Alger. « L’interface entre les institutions en charge de la qualité et les entreprises est peu développée car celles-ci ne sont pas suffisamment conscientes de la certification qualité », a affirmé M. Nour-Eddine Boudissa, directeur général de l’organisme algérien d’accréditation Algérac, un établissement accréditeur des organismes chargés de l’évaluation de la conformité (laboratoires, services d’inspection et organismes d’accréditation). A ce jour, seulement 450 entreprises nationales ont été certifiées aux normes Iso 9000 et Iso 14 000 et certaines de la filière agroalimentaire veulent se certifier à Iso 22 000 (systèmes de management de la sécurité des aliments), selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Il reste à préciser que, jusqu’à présent, la certification des entreprises algériennes est effectuée par des organismes internationaux. « La raison est que les institutions de qualité en charge de la normalisation, de la certification, de l’accréditation et de la métrologie restent insuffisantes et ne répondent pas aux exigences internationales », a indiqué M. Boudissa.

Citant l’intérêt de l’accréditation sur le plan du commerce local et international, M. Boudissa a souligné qu’elle permet d’abord de protéger le consommateur, ensuite de faciliter l’accès au commerce extérieur en évitant aux fabricants et aux exportateurs les dépenses supplémentaires induites par le besoin de faire tester leur produit par un autre pays. « Les organismes d’accréditation constituent donc la condition nécessaire pour accéder aux marchés internationaux car un pays sans infrastructures d’accréditation désireux d’exporter aura à subir de nombreux tests, donc à assumer des frais plus importants », a-t-il résumé. Au cours de cette journée, l’accent a également été mis sur l’intelligence économique. Ce critère indispensable à la réussite d’une entreprise lui permet de prendre conscience qu’elle n’est pas seule sur le marché et qu’il faut, d’une part, se protéger des concurrents et, d’autre part, anticiper les solutions aux problèmes éventuels.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant