Accueil > ECONOMIE > Les contraintes à l’investissement en Algérie restent nombreuses

Les contraintes à l’investissement en Algérie restent nombreuses

mercredi 23 janvier 2008, par Rédaction

L’Algérie perd des projets d’investissements importants au profit de ses voisins en raison de la bureaucratie, la corruption et la crise du foncier.

L’Algérie doit améliorer son climat d’investissements.

Près de 4000 investisseurs étrangers ont renoncé à l’Algérie entre 2006 et 2007, affirment des sources crédibles. Les intentions des investisseurs ont buté sur plusieurs contraintes. Absence de foncier, bureaucratie, corruption sont les principales contraintes bloquant les projets d’investissements. En outre, compte tenu des lenteurs administratives, les investissements étrangers sont détournés vers le Maroc et la Tunisie. Décidément, on fait tout pour « chasser » les investisseurs étrangers. A titre illustratif, on rappellera l’exemple du constructeur français Renault qui a dû renoncer à l’Algérie pour s’installer au Maroc. Ses projets avaient buté sur la question de l’accès au foncier industriel. Un vrai camouflet pour l’Algérie et ses 2 millions de km² et plus. Selon les propos de la présidente de la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie (Cfcia), Michelle de Caffarelli, rapportés alors par le magazine Jeune Afrique « Renault a négocié pendant 3 ans sans résultat ».

De guerre lasse, Renault a dû s’installer au Maroc avec un investissement de 600 millions d’euros. « La société y a trouvé plus de facilités et toutes les infrastructures nécessaires », a encore indiqué Mme Caffarelli. Mais l’exemple le plus frais vient du groupe émirati Emaar qui a revu à la baisse ses intentions d’investissement en Algérie. En effet, après avoir annoncé 25 milliards de dollars, le groupe ne compte finalement investir que 5,5 milliards dans 4 grands projets. Deux exemples parmi tant d’autres. L’ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Robert S. Ford, avait dénoncé, dans un entretien accordé à L’Expression, les difficultés rencontrées par, entre autres, les entreprises américaines désirant s’installer en Algérie. « En général, nous souhaitons que le climat des affaires s’améliore en Algérie. (...) il y a encore de nombreuses difficultés », a regretté l’ambassadeur, citant entre autres « les problèmes de dédouanement au niveau du port, des problèmes de fiscalité puisqu’il y a des impôts qui ne sont pas clairs, il y a le problème des visas pour les hommes d’affaires américains qui trouvent d’énormes difficultés pour avoir un visa en Algérie. »

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression