Les conseils de Chavez pour l’Algérie

D’aucuns ont vu en les amendements de la loi sur les hydrocarbures, une année à peine après son adoption, comme un recul du gouvernement. Un recul aussi brusque que surprenant, alors que son initiateur, Chakib Khelil, avait pesé de tout son poids, malgré un temps d’hésitations du Président, afin de la faire voter. Revirement le 9 juillet dernier lorsque le Conseil de gouvernement décide d’adopter l’ordonnance portant amendements de la loi. Les explications fournies ne semblent pas avoir convaincu grand monde en Algérie. Les raisons en seraient ailleurs, loin de l’idéologie du FLN qui reprend du pouvoir et injecte du social dans les choix libéraux du pays.

Hugo Chavez, ami d’Abdelaziz Bouteflika, n’avait pas caché son amertume de l’adoption de la loi considérant qu’elle n’apportera rien de positif pour l’Algérie, tout en mesurant ses conséquences sur l’Opep. Le président vénézuélien aurait pesé de tout son poids pour convaincre Bouteflika de revoir cette décision aux implications stratégiques et déterminantes pour l’avenir de tous les pays producteurs de pétrole. “L’Algérie n’a aucun intérêt à maintenir la loi sur les hydrocarbures”, selon Chavez dont la position dépasse de loin ses litiges avec les États-Unis.

Ainsi cette visite permet de confirmer l’amitié entre les deux présidents, mais surtout la correspondance de leurs vues quant aux intérêts de l’Algérie et du Venezuela. Elle a permis également au président vénézuélien de prendre plus d’épaisseur, alors que son influence sur les pays de l’Amérique latine ne cesse de grandir. Le président Bouteflika, avec cette courageuse décision, reprend son capital sympathie populaire tout en préservant les relations stratégiques avec les partenaires de la Sonatrach.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté