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Les compagnies d’assurance en Algérie peinent à convaincre

mercredi 21 mai 2008, par Rédaction

Certains produits proposés par les compagnies d’assurance en Algérie ont du mal à séduire les Algériens.

Les assurances en Algérie.

La faible adhésion des ménages algériens à l’assurance contre les catastrophes naturelles CatNat s’explique, selon une étude réalisée par un cabinet algérien de sondages sociologiques, par l’insuffisance des ressources financières, le manque d’informations et un déficit de crédibilité en les compagnies d’assurance, selon des propos rapportés par l’APS. Les résultats de cette étude, élaborée en Algérie par le cabinet IRISCO pour le compte du Conseil national des assurances (CNA), ont été présentés, hier, à la presse après un sondage mené auprès de 1.500 chefs de ménage et de 300 agents de compagnies d’assurance en Algérie. Il s’agissait d’identifier les facteurs à l’origine de la désaffection de la plupart des propriétaires de biens immobiliers à ce type d’assurances alors que la souscription contre les catastrophes naturelles a été rendue obligatoire, en septembre 2004, après le séisme qui a frappé Boumerdès et Alger, en mai 2003. (Connectez-vous sur le forum algerie-dz.com pour commenter l’article : http://www.algerie-dz.com/forums)

L’enquête, dirigée par deux sociologues et universitaires algériens, MM. Safar Zitoun et Brahim Benmoussa, a été menée à Chlef, Annaba, Djelfa, Biskra, Oran, Blida, Boumerdès et Alger. Sur l’ensemble des ménages sondés, 10,3% ont souscrit à cette assurance. 35% des propriétaires qui n’ont pas adhéré à la CatNAT évoquent les raisons économiques, 30% pour ignorance du caractère obligatoire de cette police d’assurance, 25% pour raisons personnelles, 20% pour déficit de crédibilité en les compagnies d’assurances et 15% en raison de la précarité et de l’instabilité résidentielle. Le taux de souscription par wilaya est de 26% des ménages sondés à Alger et de 1,1% à Chlef. « Ce qui semble, quelque peu, paradoxal lorsqu’on sait que Chlef est située dans la zone la plus fortement sismique d’Algérie », commente Zitoun. L’explication réside dans le fait que le parc immobilier de cette wilaya est composée majoritairement de chalets en matériaux légers depuis le séisme de 1980. Les ménages appartenant à des catégories sociales favorisées et résidant dans des quartiers de forte valeur urbaine sont ceux qui s’inscrivent le plus à cette police d’assurance.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran