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Les chiffres alarmants du cancer en Algérie

mardi 3 avril 2007, par Rédaction

Les statistiques du cancer en Algérie indiquent qu’il y aurait 30.000 nouveaux cas par un an, un chiffre alarmant en partie dû à la hausse du tabagisme.

CANCER EN ALGÉRIE : 30.000 nouveaux cas chaque année

C’est ce qui ressort des propos du professeur Bouzid, du centre Pierre et Marie Curie, lors d’une rencontre initiée, hier, au CHU Mustapha, par l’association El Amel, d’aide aux personnes atteintes du cancer en Algérie. Cette fatalité est due à l’augmentation de l’espérance de vie. L’espérance de vie était de 51 ans juste après l’indépendance, avant d’atteindre 74 ans en 2004. Le tabagisme en est un autre facteur. La nutrition, quant à elle, s’est occidentalisée ces dernières années, eau et additifs alimentaires inclus, au détriment de la santé du citoyen. « 10% des cancéreux ont un lien direct avec des antécédents génétiques. » ajoute le professeur, lequel a mis à l’index notre environnement envahi par la pollution, les radiations ionisantes et les UV (rayons ultra-violets).

Face à l’urgence de la situation, M.Bouzid a révélé le manque flagrant du vaccin de l’hépatite C. « Malgré la confirmation du ministre de la Santé, ce vaccin si utile, notamment pour le cancer du foie, n’existe pas actuellement. » Sans surprise, l’Algérie est vice-record women, en Afrique, quant au nombre de femmes souffrant quotidiennement du cancer du col de l’utérus. S’agissant du cancer du sein, le chiffre des femmes atteintes a été multiplié par cinq durant la période s’étalant de 1990 à 2005. « D’ici à 2010, on peut facilement être au même niveau que la France, un pays hautement touché », a expliqué le conférencier. Sur un total de 30.000 nouveaux cas enregistrés annuellement, 15.000 sont des enfants n’ayant pas atteint l’âge de 7 ans.

Sur un autre chapitre, le Dr. Oukkal a précisé que sur deux millions de cancéreux, en 2002, 23% ont un cancer digestif. Une autre calamité. Par ailleurs, il est à préciser que l’un des facteurs ayant aggravé la situation de cette frange, ce sont les retards enregistrés au niveau des diagnostics. « 80% des femmes souffrant du cancer du sein en Algérie ne font leur diagnostic qu’une fois atteintes les formes avancées et métastatiques » a enchaîné un intervenant, écoeuré par les stades avancés du cancer sous ses différentes formes. « Il faut imposer la disponibilité de moyens thérapeutiques curatifs efficaces » a enchaîné notre interlocuteur. Des moyens qui évitent les erreurs de dépistage, une autre étape capitale des soins, difficile à justifier.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression