Les ambitions de l’Italie en Algérie

Pour l’ambassadeur, « l’économie algérienne peut être considérée potentiellement complémentaire par rapport à l’économie italienne », d’autant plus qu’avec l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE, cette complémentarité des deux économies « pourrait être ultérieurement développée ». C’est dans ce contexte d’ailleurs qu’une série de rencontres entre les deux parties, algérienne et italienne, est prévue dans les deux pays dans les tout prochains mois.

La rencontre la plus en vue, annonce M. Verderam, se déroulera à Palerme en février prochain à l’initiative de la Confédération italienne qui entend regrouper, autour de projets spécifiques de coopération, le plus grand nombre d’entreprises italiennes avec celles de la rive sud de la Méditerranée. Outre la participation attendue de M. Temmar qui « présentera le processus de privatisation en cours en Algérie », les hommes d’affaires algériens devront engager un débat avec leurs homologues italiens autour de 43 projets déjà recensés, notamment dans les secteurs de la construction, l’agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique.

A Alger, un séminaire qui aura pour thème « Le développement de la coopération dans le domaine artisanal » sera organisé le 5 décembre prochain, annonce encore l’ambassadeur d’Italie, et d’ajouter qu’un protocole d’accord portant sur la création du « forum des entrepreneurs » sera signé à l’issue de la réunion de la commission mixte algéro-italienne prévue les 4 et 5 du même mois. Concernant les projets pour lesquels des entreprises italiennes auraient déjà exprimé leur intérêt, M. Verderam citera, notamment, le projet de l’autoroute est-ouest.

Un consortium de trois grandes entreprises italiennes de construction s’est constitué pour prendre part à la réalisation de ce projet, particulièrement dans sa partie est. Une autre entreprise ferroviaire, Italfer, compte également soumissionner pour l’avis d’appel d’offres lancé par le ministère des Transports pour une assistance technique d’une durée de cinq ans au profit de la SNTF. Une grande société de gestion des services publics, installée à Gène, affirme encore l’ambassadeur, a récemment soumissionné pour gérer le réseau AEP de la ville de Annaba.

Synthèse de Mourad
D’après El Watan