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Les agences de voyages d’Algérie en mutation

dimanche 10 septembre 2006, par Rédaction

Les patrons des agences de voyages en Algérie se disent déçus par la performance plutôt médiocre du secteur du tourisme, très touché lui aussi par la situation sécuritaire qu’a connu le pays durant les années passées.

Les agences de voyages d’Algérie en mutation.

Dans leurs explications, les intervenants présents à conférnce de presse organisée par l’Union générale des commerçants et artisans Algériens (UGCCA), ont pointé du doigt la décennie écoulée qui a été pour beaucoup dans le marasme dont se débat le secteur. Celui-ci, malgré sa libéralisation n’arrive toujours pas à décoller à l’intérieur du pays, au moment où nos voisins de l’Est et de l’Ouest ont réussi à développer une véritable industrie du tourisme. Il y a à peine quelques années les « professionnels du tourisme » en Algérie n’avaient pourtant de cesse de revendiquer la libéralisation de l’activité, centralisée en ce temps-là au niveau du département du tourisme et des directions relevant de l’Etat. Mais depuis, le secteur a connu une large ouverture au privé, au point où, à un certain moment, les agences de tourisme ont fonctionné sur simple registre de commerce.

Mais cette « libéralisation », de l’avis même des intervenants à la conférence d’hier, qui a contraint à instaurer la concurrence, a, en parallèle, influé sur les prix des prestations de services qui sont devenus « exorbitants » par rapport à ce qui se pratique, par exemple, en Tunisie, au Maroc ou en Egypte. M. Abdedaim Nacerdine, l’un des conférenciers invité de l’UGCCA, reste cependant optimiste et appelera ses pairs à « exploiter le retour de la stabilité et de la sécurité dans le pays pour relancer le secteur ». Le conférencier soutiendra qu’il a déposé, au ministère du Tourisme, un dossier pour la réalisation d’une chaîne de pensionnats dans le sud du pays et dont les prestations de services seraient à la portée de tout le monde.

D’après lui, les Saoudiens ont donné leur accord pour le financement du projet, mais le dossier, déposé en 2004, attend toujours le feu vert du département du tourisme. Pour Mançour Abdeslam, expert et enseignant à l’institut national de l’hôtellerie et du tourisme, il faudrait instaurer une stratégie entre les professionnels pour développer le métier et le secteur. Dans ce sens, un responsable de l’UGCCA a annoncé, hier, qu’une commission nationale des agences de voyages sera créée et sera chargée de mettre sur pied des propositions concrètes émanant des professionnels du secteur dans le but de réglementer l’activité. Il existe, en tout, en Algérie quelque 800 agences de voyages dont 200 uniquement dans la capitale. Mais la réalité du tourisme en Algérie est telle que la quasi-totalité des agences de voyages préfèrent plutôt organiser des séjours dans les pays voisins, notamment la Tunisie.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran