Accueil > ECONOMIE > Les IDE en Algérie restent insuffisants

Les IDE en Algérie restent insuffisants

dimanche 27 mai 2007, par Kahina

L’Algérie n’attire pas autant d’IDE que devrait lui permettre son large marché selon une récente étude sur les investissements directs étrangers dans le monde arabe.

Les investissements directs étrangers en Algérie jugés insuffisants

Le dernier rapport du réseau euroméditerranéen d’Agences de promotion de l’investissement (Anima) sur les investissements directs étrangers (IDE) dans la région Meda en 2006 relève paradoxalement le recul des investissements étrangers. “L’Algérie est, elle, en recul net (-33%), à 2,36 milliards d’euros, malgré un nombre considérable de projets détectés”, souligne le document d’Anima. Parallèlement, les deux pays voisins ont vu leur part au contraire augmenter. La Tunisie a connu la croissance en valeur la plus forte en 2006, passant de presque un milliard à plus de 3,8 milliards d’euros.
Le Maroc gagne deux places en 2006, de 2,382 milliards d’euros à 5,397 milliards d’euros). L’Égypte, estime le rapport, en prenant la tête du classement des pays récepteurs d’IDE en 2006, prouve que la politique volontariste de réformes économiques et la mise en place de politiques et d’outils d’attraction de l’investissement étranger portent leurs fruits. “La 4e place de l’Algérie traduit un nombre important de petits et moyens projets, à côté des quelques opérations lourdes recensées cette année”, explique Anima.

En Algérie, le secteur de l’énergie vient en tête en 2006, avec un bon tiers des montants investis en Algérie. Ce sont les télécoms qui suivent avec 500 millions d’euros ; les opérateurs étrangers cherchant, à l’image d’Orascom, à prendre une part croissante d’un marché très profitable. Le pays n’est pas non plus épargné par la fièvre immobilière qui a saisi la région. Avec près de 20% des montants investis en 2006, le secteur du BTP et des transports vient donc en 3e position. La banque et l’assurance attirent le plus de projets (24) et presque 10% des montants. “Ce qui frappe concernant les IDE en Algérie, c’est la diversité des centres d’intérêt des étrangers en Algérie”, souligne le document. Ce qui frappe aussi, relève le document d’Anima, c’est la présence beaucoup plus discrète dans ce pays des investisseurs du Golfe. Les deux voisins de l’Algérie, destinations traditionnelles de l’IDE européen dans la sous-traitance industrielle ou de services, reçoivent davantage de capitaux arabes. Pour le Maroc comme pour la Tunisie, ce sont les capitaux émiratis qui alimentent l’accroissement des capitaux attirés par ces pays en 2006.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Liberté