Le travail du journaliste en Algérie reste difficile

Nul n’ignore que le premier devoir du journaliste, c’est d’informer l’opinion publique en Algérie. Mais informer correctement et pas n’importe comment. Le journaliste a d’abord une responsabilité morale et juridique et doit respecter le lecteur, il doit donner une information complète et « vérifiée ». Une équation difficile à réaliser s’il ne dispose pas de suffisamment de sources d’informations sinon il faillirait à sa mission. En Algérie, après plus de 15 ans de l’ouverture du champ médiatique à la presse privée, informer reste toujours une mission difficile. Les autorités communiquent au compte-gouttes et quelle communication. Les pouvoirs publics et tous les départements étatiques et gouvernementaux ne communiquent souvent que des généralités dépassées et connues par le public.

Et ce ne sont pas seulement les informations sécuritaires qui sont frappées du sceau du secret en Algérie. C’est le cas même des thèmes de société, santé, transport. A quelques exceptions près, les responsables se font longtemps prier avant de se porter absents. De ce fait, les enquêtes s’éternisent et souvent n’aboutissent pas aux résultats escomptés. Cependant, la grande bizarrerie en Algérie, c’est cette « réticence » et cette « discrétion » manifestées par beaucoup de nos responsables nationaux et même locaux qui refusent catégoriquement de communiquer ou d’informer, tout en exigeant, s’ils communiquent parfois, à garder l’anonymat, alors que leurs postes de responsabilité, leurs fonctions et même la nature des informations communiquées aux journalistes, sont loin d’être de nature à susciter la moindre réaction de leur hiérarchie et ne nuisent aucunement aux « intérêts supérieurs de la Nation ».

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir