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Le travail au noir en Algérie

jeudi 8 février 2007, par Rédaction

La tendance du travail au noir en Algérie se généralise chez le privé, contrairement au secteur public qui déclare la totalité de ses employés » selon le directeur technique des statistiques à l’ONS, Hassen Souaber.

Le travail au noir gagne du terrain dans le secteur privé en Algérie.

Ce statisticien a prévenu, par ailleurs, que le travail précaire a tendance à se propager dans les deux secteurs en affirmant que le taux des emplois non permanents a grimpé de 6,7 % en 1987 à 27,7 % en 2006. Il a noté, cependant, que la précarité est plus accentuée chez le privé. M. Souaber qui s’est exprimé hier lors de la réunion de l’Observatoire national de l’emploi et de la lutte contre la pauvreté, organisée par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale, a affirmé par ailleurs que le monde du travail en Algérie a connu un recul du travail salarial au profit du commerce et des activités libérales.

« Le taux des salariés qui représentait 69 % du nombre global de la population active occupée en 1987 a baissé à 59,7 % en 2006 », a-t-il indiqué. Concernant les demandeurs d’emploi auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), 5,8 % seulement ont pu obtenir un poste, selon M. Souaber qui précise que les relations personnelles restent le meilleur moyen de trouver un travail. « 44,7 % des hommes et 28,6 % des femmes embauchés ont pu décrocher un emploi grâce à des interventions », a-t-il indiqué. Globalement, les résultats de l’ONS ont affirmé un recul du taux de chômage en 2006 à 12,3 %, contre 15,3 % en 2005.

Un résultat prévisible, selon le ministre le l’Emploi et de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, qui a ajouté que la tendance à la baisse du taux de chômage va encore se poursuivre sous l’effet de la croissance économique, du lancement de l’autoroute est-ouest qui va employer près de 60 000 personnes, ainsi que la mise en œuvre des grands chantiers à travers, notamment, les secteurs des travaux publics, de l’agriculture, de l’habitat et de l’hydraulique. Tout en affirmant que l’enquête annuelle de l’ONS a été établie selon les normes du Bureau international du travail (BIT), M. Ould Abbès a affirmé que l’Algérie doit faire désormais une enquête semestrielle et régionale pour avoir des chiffres exhaustifs.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant