Le sport en Algérie dans une crise profonde

Lors de sa rencontre avec les cadres de son ministère et des associations sportives locales, le ministre de la Jeunesse et des Sports El-Hachemi Djiar, a tenu à rappeler qu’à partir de 1990, la loi concernant le sport a été changée et, au lieu que l’Etat soit le seul à gérer les associations sportives en Algérie, comme auparavant, le privé est devenu partie prenante de la gestion, et « aujourd’hui chaque Algérien peut participer à la gestion des associations sportives, il lui suffit d’apporter sa contribution ». Continuant sur sa lancée, M. Djiar a déclaré que « la loi de 1990 a permis au sport algérien de hausser son niveau, et nous n’avons qu’à voir les coupes et les trophées recueillis, mais il faut dire franchement que malgré cela, le sport en Algérie se trouve dans une crise profonde. Ceci au regard des graves évènements qu’ont connus certaines régions du pays à cause de matches perdus et qui ont fait du football et du sport, en général, une cause de dissension, de violence au lieu qu’il soit un moyen de compréhension, d’amour et de pardon ». Et de poursuivre en soulignant le « tout petit nombre de jeunes ayant une licence sportive ».

En effet, l’Algérie compte près de 16 millions de jeunes dont moins d’un million ont une licence et font partie donc d’une association ou d’une équipe sportive. C’est un taux considéré comme très bas et que le ministre veut porter à plus de 4 millions d’ici 5 années, dont 2 millions uniquement pour le sport scolaire en Algérie. Pour ce faire, il préconise la relance du sport scolaire par le biais de classes « études et sports » et annonce qu’un accord de coopération et de partenariat a été signé avec le ministère de l’Education nationale et qu’une commission mixte a été créée et a, déjà, tenu deux réunions de travail, une troisième étant prévue dans une semaine et l’opération sera lancée dès la prochaine rentrée. Il rappelle que les classes sports-études existaient au lendemain de l’Indépendance, mais qu’elles avaient disparu pour diverses raisons et qu’il convient donc de les relancer, et « c’est ce que nous allons faire ». Pour la formation, le ministre a informé les présents que l’Etat a ouvert 2.500 postes budgétaires pour le recrutement de cadres chargés de la formation sportive et qu’à partir de l’année 2008/2009, les instituts sportifs vont rouvrir leurs portes pour la formation de ces cadres. Faisant du sport scolaire son cheval de bataille pour une relance véritable du sport algérien, M. Djiar affirme que l’Algérie possède un potentiel non négligeable d’athlètes de performance qu’il convient de rechercher, découvrir, aider, encadrer.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran