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Le secteur des assurances en Algérie reste marginal

mercredi 21 février 2007, par Samir

Le chiffre d’affaires du secteur des assurances en Algérie reste faible et représenterait moins de 1% du PIB algérien selon le conseil national des assurances (CNA).

L’assurance automobile en Algérie souffre de la fraude.

Lors d’un point de presse animé à cette occasion par M. Messaoudi, secrétaire permanent du conseil national des assurances CNA, tenu conjointement avec le président du groupe de l’UAR qui regroupe les compagnies d’assurance que la branche IARD (incendie, accidents et risques divers) détient la part du lion avec une contribution de 80% à la production additionnelle sous l’effet conjugué de sa croissance de 38,5% et de son poids dans la production globale. La branche assurance automobile vient en seconde position dans le secteur en Algérie dans une proportion de 12,5%. Les autres branches ont contribué, pour leur part, avec soit des taux faibles ne dépassant pas 3% pour les assurances « transports » et « crédit-caution », soit négativement dans le cas des « assurances agricoles » avec -2,8%. L’augmentation de l’IARD est due principalement à la comptabilisation d’une partie des primes des contrats Sonatrach dans le 3e trimestre.

La souscription de nouvelles affaires en incendie et engineering ont également contribué à cette forte croissance. L’augmentation dans la branche « automobiles », durant cette même période de référence, est due essentiellement à la souscription des garanties « dommages collision » et « tous risques » à la SAA, souscriptions nouvelles soutenues par les crédits octroyés pour l’achat de véhicules. Cette branche demeure, cependant, peu attractive selon les assureurs qui réclament une revalorisation des tarifs. Démonstration à l’appui, le coordinateur du CNA fera valoir le décalage qui existe entre les primes et le coût réel des sinistres. Ainsi, sur 100 DA de prime perçus, l’assurance rembourse 256 DA de sinistre. Et l’Algérie a la triste réputation d’enregistrer un grand nombre d’accidents qui font en moyenne 42.000 morts annuellement. Soit l’équivalent de deux séismes, schématise-t-on au CNA.

Autant d’argent déboursé car les victimes ont droit à une couverture au SMIG qui a, lui-même, « enregistré des augmentations successives » qui alourdissent la facture. A cela s’ajoute le surcout engendré par l’ampleur de la fraude consistant en des déclarations gonflées des sinistres. Ce phénomène est tel que trois compagnies publiques ont entrevu de lancer une agence de lutte contre la fraude. La branche « assurance de personnes » a enregistré une progression de 35% en Algérie, liée principalement à la souscription de contrats d’assurance-vie « Remboursement crédit » exigée par les banques dans le cadre d’octroi des crédits à la consommation. L’assurance agricole, quant à elle, a connu une régression significative de 35,5% expliquée de manière générale par le non-renouvellement des contrats par les clients, lesquels ne sont plus obligés de s’assurer pour l’octroi de crédits bancaires comme le prévoyait le Programme national du développement de l’Agriculture.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran