Le pouvoir d’achat en Algérie

Salaire fatalement rachitique face à l’insoutenable cherté de la vie, et qui le devient davantage, et plus, au rythme infernal d’une ouverture de marché où la concurrence des prix se paye un malin et dangereux plaisir dans la haute altitude, loin au-dessus de sa propre logique et de sa véritable raison d’être. Défiant aussi bien les lois de la pesanteur que celles du libre marché.

Non sans mettre au pas les autorités payées par le contribuable pour réguler le marché et protéger ce même contribuable de l’audace impossible à payer des mercantilistes et autres commerçants et vendeurs de cherté. D’ailleurs, Abdelaziz Belkhadem n’a pas manqué de lier l’augmentation promise des salaires en Algérie, dont il ne livre pas encore les détails en monnaie trébuchante, à la déliquescence du pouvoir d’achat, soulignant que « cette augmentation palliera la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et leur permettra de profiter de l’embellie financière ».

Jusqu’à quel degré donc pourront profiter les citoyens salariés de l’embellie financière que connait l’Algérie ? Certainement pas comme ils le souhaitent, ou, du moins, comme l’impose la cherté de la vie. Encore moins comme le veut l’explosion du marché algérien et son offre tous azimuts qui n’a pas tardé à métamorphoser radicalement les mœurs de la société, devenu rapidement société de consommation. Et si les choses se présentent aujourd’hui dans cette configuration insoupçonnée il y a quelques années, lorsque la pénurie constituait l’étalage principal, sinon unique, du marché algérien, c’est principalement par la grâce de l’embellie financière évoquée par le chef du gouvernement.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la Tribune