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Le nord de l’Algérie menacé par la désertification

dimanche 10 décembre 2006, par Bilal

L’échec de la politique de reboisement menée par l’Algérie rend vulnérables les régions du nord du pays qui se voient menacées par la désertification et ses graves conséquences.

avancée du desert en Algérie

En Algérie, le reboisement comme premier rempart à l’avancée du Sahara est en fulgurante régression. Le ministère de l’Environnement algérien parlait en 1997 de la disparition de 1.215.000 hectares de forêts, seulement à cause des feux. On oublie presque, ici, l’absence d’une « discipline nationale » visant à amorcer au plus vite le reboisement urbain. Le reboisement urbain c’est très important.

Et si chaque Algérien plantait un arbre à côté de chez lui, que se passera-t-il ? Eh bien, le cadre de vie dans les villes s’améliore, le climat, la pluviométrie, la consommation d’eau... Car il demeure impensable de continuer à pondre des blocs de béton sans tenir compte de la nécessité de reboiser. Dans les villes d’Algérie, 80% des nouveaux lotissements créés sont dépourvus d’arbres. Donc, n’oublions pas que la déforestation est un facteur principal de réchauffement et de désertification.

Des signes importants se font jour à Médéa, à Sidi Bel-Abbès, à Constantine, à Batna. Mêmes signaux dans les villes côtières : les habitants de Skikda ou de sa région commencent eux aussi à voir d’épais nuages jaunes de poussière de sable, exactement comme ce qui se passe fréquemment dans une ville comme Biskra. Il y a cent trente ans, on parlait de M’sila comme région verte et boisée, malheureusement cette région commence à prendre les couleurs du Sahara. Maintenant c’est un sort d’ensablement qui la guette exactement comme fait le Sahara avec Touggourt et sa grande palmeraie de Oued Righ.

Ceux qui connaissent bien la région comprise entre Chelgoum Laïd et Aïn M’lila au sud de Constantine peuvent témoigner. D’immenses prés ne reverdissent plus dans ces plaines, alors que chaque printemps c’était tout verdoyant à perte de vue. Ce plat hydrographique est complètement asséché. A Oran, c’est vivre sans réfléchir. Le recul du reboisement est incontestablement une calamité que des prophètes de malheur prédisaient il y a vingt ans. Ça commence déjà à se produire dans plusieurs villes algériennes à l’instar de la capitale de l’ouest, Oran.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran