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Le mariage en Kabylie

samedi 18 août 2007, par Samir

Le mariage en Kabylie comme partout en Algérie évolue et désormais les jeunes se marient souvent par amour contrairement au passé où les mariages arrangés étaient la norme.

Un mariage en Kabylie

Le mariage en Kabylie est-il, de nos jours, ce qu’il était dans les temps anciens ? Lila, Rachida, Hakima, des jeunes femmes en voie de convoler en justes noces et d’autres jeunes gens en parlent. En évoquant le passé, elles revivent, en somme, le mariage de leurs parents. Un mariage qui dure malgré le fait que la mère et le père ont, certes, réalisé une union arrangée. Cependant, cette union a duré et en comparant avec les mariages d’aujourd’hui, elles affirment que le mariage est toujours une loterie. Le principal sujet que ces jeunes abordent est le logement. Pour Lila, quand deux êtres se connaissent et qu’un fort sentiment naît entre eux, c’est généralement le bonheur assuré. Certes, des contraintes existent, il faut, par exemple, penser à un appartement, car les temps où le jeune couple vivait chez les parents sont dépassés. La femme surtout tient à son indépendance et cherche à mener sa vie comme elle l’entend, loin des récriminations des beaux-parents.

Rencontrer un homme, s’en amouracher, c’est bien, mais il y a le reste, tout le reste. Les femmes, désormais, tiennent à travailler pour une certaine indépendance financière, avoir des enfants et les élever à leur manière en les entourant d’affection. Une affection qu’elles affirment ne pas avoir eue dans le foyer paternel. Lila ne sait plus quoi dire, elle affirme, cependant, que pour elle, « un mariage réussi commence par des sentiments entre les époux. Et aussi une certaine indépendance avec la belle-famille ». Elle ajoute : « Ces ’’clauses’’ qui ne sont nullement écrites, encore moins dictées, sont pourtant dans la tête de chaque femme. Pour moi, et j’en suis heureuse, je vivrai seule avec mon époux qui travaille en Europe. » Intervenant dans le débat, Rachida, quant à elle, dira : « L’essentiel est la compréhension avec mon époux. Ma belle-mère peut bien habiter avec nous et je m’en félicite, car mon mari travaille au Sud, et la présence dans la maison d’une personne mûre est relativement appréciée. Les relations familiales sont importantes certes, même si par la force des choses, je désire vivre seule avec mon époux. »

Hakima, quant à elle, désire pouvoir rencontrer un jeune homme sérieux qui lui proposera de bâtir ensemble un foyer. Et toutes trois d’assurer : « le mariage d’aujourd’hui est tout de même meilleur, quand bien même il y aurait des tas de problèmes, certaines unions se dissolvent, d’ailleurs, avant même la consommation du mariage » Et éclatant de rire, elles ajoutent : « On dit, en été, ce sont les gâteaux, et en hiver c’est ’’bogato’’ l’avocat ! » Le mariage en Kabylie comme ailleurs en Algérie est devenu une union basée sur des intérêts. Le jeune homme cherchant surtout à s’unir avec une fille pouvant lui ramener quelques bénéfices, et la fille tente de se caser par n’importe quel moyen. même si, dans le passé, les jeunes gens sont unis sur décision de la famille, et les « mariés » ne se découvrent que lors de la nuit de noces, une chose est, cependant, remarquable, ce genre de couples dure plus longtemps, souvent, toute la vie. Les unions ne coûtent pas cher, on ne faisait pas dans la montre et on faisait les choses dans la simplicité. Généralement, les jeunes époux vivent sous le toit familial et beaucoup de désagréments sont ainsi évités.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression