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Le marché des fruits et légumes en Algérie peu mûr

lundi 25 août 2008, par Rédaction

Les prix des fruits et légumes s’annoncent chers pendant le ramadhan en Algérie ce qui confirme encore une fois la fragilité de l’agriculture algérienne.

Le marché des fruits et légumes en Algérie.

Les prix des fruits et légumes vont connaître une hausse sensible en Algérie au cours des prochains jours. Cela n’est pas uniquement dû à la spéculation qui accompagne l’arrivée du mois sacré du ramadan, mais aussi à la fin des récoltes. Il s’agit surtout des marchés qui s’approvisionnent de la Mitidja et des régions avoisinantes. Cette annonce a été faite par les représentants de l’UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens). Présent à ce point de presse, le gérant d’un marché de gros dira que la fin des récoltes dans la région nord de l’Algérie va indubitablement conduire à la hausse des prix des légumes. Les fruits ne sont pas concernés, en attendant que la production des Hauts-Plateaux vienne en appoint. Il a aussi été souligné que cette situation ne concerne pas la pomme de terre. « Des stocks suffisants sont disponibles », a-t-on précisé.

Le conférencier a voulu lever l’ambiguïté sur les prix appliqués au niveau des marchés de gros des fruits et légumes en Algérie. « Les vendeurs au détail se cachent souvent derrière cet argument pour justifier les prix qu’ils pratiquent », a-t-il été souligné. A titre d’exemple, il a été mentionné qu’au marché de gros actuellement, la courgette se vend à 35 DA, la tomate entre 15 et 20 DA, le mange-tout à 45 DA, l’oignon à 15 DA. L’orateur a rappelé que les prix sont libres. « Ce n’est pas de notre faute si le commerçant décide d’une marge bénéficiaire de 200 %. Il appartient au citoyen d’adopter une conduite d’achat responsable, de manière à bouder les produits dont les prix sont démesurément augmentés, rappelle-t-on. Relancé par les journalistes sur la régulation des prix, le représentant des marchands de gros rappellera que les prix des fruits et légumes en Algérie sont libres. Il n’en demeure pas moins, qu’anciennement, le marché obéissait à une règle. Il s’agit du cœfficient de multiplication selon l’éloignement. Cet instrument définit le prix du produit chez les grossistes. Pour la marge bénéficiaire des vendeurs finaux, cette dernière était fixée à 25 % pour les légumes et à 30 % pour les fruits. Les représentants des commerçants et artisans prévoient aussi la coutumière hausse des prix durant les 3 ou 4 premiers jours du mois de ramadan, avant que la situation ne revienne à la normale.

Par Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie