Le financement des grands projets en Algérie

Les préoccupations exprimées à cet égard aussi bien par les opérateurs que par les experts continuent de porter principalement sur les conditions à même de permettre aux banques publiques algériennes d’accompagner de façon sécurisée et dynamique les grandes entreprises publiques dans leurs investissements en Algérie. Ces conditions sont généralement appréhendées dans leur dimension financière, c’est-à-dire par le biais de la capacité des institutions concernées à s’impliquer dans de tels projets sans compromettre leur situation comptable. Pour permettre aux banques publiques de disposer de ce potentiel et de satisfaire à ce qui, au fond, constitue un préalable structurel, l’Etat a procédé ces cinq dernières années à des augmentations graduelles de leur capital, en les incitant en même temps à intervenir conjointement (constitution de pools bancaires) dans le financement des projets spécifiques qui le requièrent, tels ceux de la pétrochimie.

Les pouvoirs publics ne sont donc pas restés indifférents aux contraintes rencontrées en la matière tant par les banques que par les porteurs de projets, mais leur approche des financements bancaires d’envergure semble connaître quelques limites matérielles, se révélant même, au regard des perspectives en tout cas, très en-deçà des besoins planifiés par les grandes entreprises publiques en Algérie. Au surplus, les arrangements technico-juridiques mis en place à ce jour sous la forme de syndications bancaires pour assurer le financement d’opérations relativement lourdes apparaissent comme des réponses ponctuelles à des demandes qui s’inscrivent plutôt dans des programmes globaux de développement. Une prise en charge intégrée et durable de ces programmes reste pourtant possible, pour peu qu’elle s’appuie sur l’analyse d’un certain nombre de données relatives à la conduite de la réforme du système bancaire algérien.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant