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Le don de sang recule en Algérie

dimanche 20 août 2006, par Bilal

En cette période estivale où l’Algérie enregistre une hausse inquiétante des accidents de la route, les hôpitaux ont des besoins urgents de sang d’où l’urgence de sensibiliser la population algérienne à l’importance du don de sang.

Le don de sang recule en Algérie.

A priori, la collecte de sang dans notre pays a connu un fléchissement inopportun à un moment où le besoin s’est fait le plus sentir. Une situation conjoncturelle ? Tout porte à le croire si on se réfère à l’analyse globale de l’agence nationale de sang qui donne assurément de bons points aux donneurs de sang en Algérie. Car, selon cette même agence, la situation actuelle qu’elle estime critique reste tout de même inédite. Et pour cause, apprend-on, en dehors de cette période les dons augmentent d’année en année.

Sur les dix dernières années, affirme cette agence chiffres à l’appui, leur nombre a doublé. Qu’on en juge : de 174.405 en 1994, il est passé à 305.869 en 2004. L’année dernière, annonce-t-elle, les citoyens ont fait mieux. Les dons ont encore augmenté pour atteindre le chiffre de 322.191, soit une évolution de 5,3% par rapport à l’année 2004. Ce qui représente 9,79 dons pour 1.000 habitants. C’est dire qu’on n’est pas loin de la moyenne mondiale. En ce sens, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relève que des pays comme le nôtre enregistrent en moyenne des dons de l’ordre de 10 pour 1.000 habitants par an. Sauf qu’il faut relever cette particularité en Algérie : 60% des donneurs de sang le font au profit de leurs proches et en cas d’urgence. Il est vrai que des études ont montré que le don de sang volontaire dans les pays riches représente 95% contre 25% dans les pays en développement et l’Algérie est loin d’échapper à cette règle.

Ce qui relativise paradoxalement la gravité de la situation dans notre pays en cette période. Car la solidarité bien de chez nous a souvent battu en brèche la froideur des statistiques. D’autant mieux qu’il n’est pas nécessairement vrai que la désaffection conjoncturelle de donneurs réguliers qui font le gros des statistiques ne soit pas rattrapée par la solidarité agissante de la population algérienne qui a toujours répondu présent aux moments les plus critiques. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas nécessaire de développer une stratégie à même de mettre notre pays à l’abri des mésaventures. Et à ce propos, on se doit de mentionner les actions prévues dans le cadre du programme national du sang pour la période s’étendant à l’horizon 2009, « afin d’arriver à satisfaire les besoins thérapeutiques en sang et en produits sanguins tout en assurant une sécurité transfusionnelle optimale ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran