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Le déficit commercial de la Tunisie s’aggrave

lundi 5 mai 2008, par Samir

Le déficit de la balance commerciale de la Tunisie s’est creusé de 31% au terme des trois premiers mois de l’année 2008.

La Tunisie et le déficit commercial.

A l’image de nombreux pays dans la région, la Tunisie a vu sa balance commerciale prendre un mauvais départ cette année. Si les exportations textiles et agricoles affichent une croissance soutenue, elles ne parviennent pas à conjurer l’augmentation du coût des intrants et du renchérissement des prix à l’importation des produits alimentaires. La Tunisie accuse une détérioration de sa balance commerciale. Selon les données publiées par l’institut national des statistiques, le déficit de la balance commerciale s’est creusé de 31% au terme des trois premiers mois de l’année 2008. Les exportations ont pour leur part progressé de 23%. Cette détérioration est principalement due à la forte augmentation de la facture pétrolière sous l’effet de la hausse des cours des matières premières. Les prévisions gouvernementales initiales, qui tablaient sur un prix moyen du baril de 75 dollars pour l’année 2008, ont déjà été largement dépassées à raison de 99,84 dollars selon le prix de référence du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI).

La Tunisie doit également faire face au phénomène à double tranchant de l’euro fort. La plupart de ses exportations sont à destination des marchés de la zone euro mais la Tunisie importe également un certain nombre de produits référencés en euros, notamment des produits alimentaires. Depuis juin dernier, le dinar a chuté de près de 5% face à l’euro, renforçant ainsi les pressions inflationnistes qui ont vu l’Indice des prix à la consommation (IPC) bondir à 5,9% en Mars (+0,2% en février). La baisse du pouvoir d’achat en Tunisie est à l’origine d’une vague de protestations dans la ville de Redeyef, où plus de 20 manifestants auraient été arrêtés lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, selon plusieurs agences d’informations. Si les produits alimentaires nourrissent encore l’inflation (+8,5% en mars), il apparaît que la poussée inflationniste des prix alimentaires est en baisse (le chiffre était de 8,6% en février). Par contre, on constate une hausse du coût des transports de près de 2% sur la même période pour s’établir à 6,4%. Les données indiquent que le pétrole est appelé à devenir la première cause de l’inflation dans l’économie.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après OBG